Toulouse – PSG 2-1, 10/11/90, Division 1 90-91

Samedi 10.11.1990, Championnat de France, Division 1, 16e journée (11e place) à Toulouse, au Stadium municipal :
TOULOUSE F.C. – PARIS ST-GERMAIN F.C.  2:1 (1:0)
– 6 500 spectateurs environ (+ 3 000 scolaires invités). Buts : Marcico, 5′ ; Bastère, 74′, Safet Susic, 89’. Arbitre : M. Rideau.
L’équipe du PSG : Joёl Bats – Jocelyn Angloma, Franck Tanasi, Philippe Jeannol, Francis Llacer (Liazid Sandjak, 77′), Pierre Reynaud – Oumar Sène, Christian Perez, Safet Susic – Daniel Bravo, Pascal Nouma. Entraîneur : Henri Michel.
L’équipe de Toulouse : Huc – Galtier, Ruty, Demol, Pons – Despeyroux, Pavon, Delpech, Debève (Lestage, 80’) – Acosta, Marcico (Bastère, 70’). Entraîneur : Mosca.
Avertissements : Philippe Jeannol, 66’, Pons, 78’.

Maillot utilisé :

Maillot extérieur 1990-91

Photos du match :

Pierre Reynaud aux prises avec Bastère

Vidéo :

Compte-rendu :

– France Football :

5′ : Debève joue une touche à 20 mètres de la cage parisienne. Marcico, qui fait un bon début de match, profite de la liberté que lui a laissé la défense visiteuse pour s’enfoncer sur la gauche et, dans un angle impossible, bat Bats (1-0).
14′ : centre de Pons pour Acosta, mais l’argentin ne peut concrétiser.
22′ : superbe débordement et centre de Debève intercepté par Bats au nez d’Acosta à l’affût.
50′ : profitant d’une des rares erreurs de Ruty, excellent sur cette partie, Pérez tire dans le petit filet.
62′ : le P-SG presse la défense locale. Ruty dégage. Pérez intercepte. Il faut une sortie audacieuse de Huc pour éviter le but.
74′ : exploit de Bastère, qui résiste au retour de Tanasi et de Llacer, va au devant de Bats très avancé et le trompe d’un slendide tir au ras du sol (2-0).
89′ : au tour de Susic de se distinguer. Après un «une-deux » avec Nouma, le Yougoslave place un tir dans la lucarne de la rage de Huc et réduit le score (2-1).

Note du match : 13/20

– L’Equipe :

Enfin une victoire

Premier succès à domicile des Toulousains depuis deux mois et demi. Quant aux Parisiens, ils ont encore montré des lacunes défensives.

Il est maintenant permis de l’avancer, le Toulouse FC semble s’engager sur la voie de la rédemption. Aux dépens d’un Paris-SG qui lui donna une agréable réplique, il a même remporté une victoire qui a en partie rassuré ses amis. Ce qui ne lui était plus arrivé depuis le 29 août, date de son succès sur Nantes.
En dépit de la matérialité de cette espérance, on évitera de verser dans un triomphalisme hors de mise. S’il a pour une bonne part recouvré sa santé physique et mentale, on soulignera que le malade n’en a toujours pas terminé avec sa convalescence. S’il commence à mieux se porter, on ne niera pas qu’il a toujours besoin de fortifier son endurance et sa résistance.
Ce qui a en tout cas bien servi la cause locale, c’est un départ ultra-enlevé assorti d’un pressing soutenu Dès la cinquième minute, une grossière erreur de la défense parisienne permit à un Marcico remarquable de combativité et de lucidité de placer la machine toulousaine sur ses rails. Servi directement, l’attaquant argentin s’en vint battre le gardien parisien d’un tir joliment ajusté dans un angle difficile « Cette inattention nous a coûté cher, reconnaîtra Henri Michel Elle a libéré Toulouse, qui en a profité pour jouer en contre et nous malmener. Comme nous n’avons pas su exploiter les occasions que nous nous sommes créées et qu’une nouvelle erreur sur Bastère a provoqué un but supplémentaire, la délaite était inéluctable.  »

Construction friable

On ajoutera que le TFC ne se gêna pas, tout au long de la première demi-heure, c’est-à-dire tant que Despeyroux, Debève et Marcico purent s’élever à leur meilleur régime, pour affoler un P-SG qui avait de la peine à s’organiser. Les meilleures chances de but – Acosta (14′), Marcico (17′) -, la plupart du temps nées de harcèlements bien conduits, furent sans conteste locales. Ce n’est qu’après ce délai que le P-SG, grâce à un Bravo aussi remuant qu’incisif, à un Perez au démarrage redoutable et plus encore à un Suslc dont le jeu demeure exemplaire de précision, parvint à refaire surface et à décontenancer l’adversaire.
 » En fait, avouait un Pierre Mosca certes satisfait de la production de sa troupe, mais juge impartial, autant nous sommes bons dans la récupération du ballon, parce que nous faisons preuve d’une abnégation extraordinaire, autant nous continuons à le perdre trop vite. C’est pourquoi nous n’avons pas, de manière continue, la possibilité de construire un football cohérent, En conséquence, notre travail consistera dorénavant à mieux négocier la phase de construction par rapport à la phase de récupération.  »
Le repos passé, le débat conserva son caractère spectaculaire tout en s’harmonisant mieux. Le P-SG, par l’intermédiaire de Perez (56′ et 73′) et de Bravo (59′ et 62′) fut à deux doigts d’égaliser, mais c’est Bastère, entré dans le match trois minutes plus tôt, qui en définitive allait faire basculer le débat. Un ballon détourné des pieds parisiens fut relancé en direction du jeune avant de pointe, qui entama une percutante contre-attaque.
Après avoir résisté au retour de Tanasi et de Llacer, l’international Espoirs profita avec adresse de la position avancée de Bats pour le tromper d’un tir au ras du sol impeccablement ajusté. À 2-0, on ne douta plus que l’affaire était dans le sac. Mais Toulouse n’était pas sorti de l’auberge. A la dernière minute, consécutivement à un échange avec Nouma, Susic se rabattit vers le centre pour adresser un tir imparable dans la lucarne.
 » Ce gars est toujours aussi fort et imprévisible, nous confia le gardien toulousain Quelle classe !  » Le P-SG tombait ainsi avec les honneurs.

Le jeu et les joueurs

Les deux équipes nous ont offert un bon match, agréable, bien rythmé, plein de rebondissements et résolument offensif. Toulouse a joué vingt minutes remarquables, une bonne mi-temps dans l’ensemble, avant de perdre pied.
MARCICO a donné le ton, marqué le but décisif, effectué des ouvertures remarquables. DEBEVE et DESPEYROUX ont pesé d’un bon poids dans ce redressement avant de baisser de ton, leur condition étant encore insuffisante. Bon match de HUC, comme à l’ordinaire, et aussi de DELPECH.
Au Paris-SG, on a commis trop de fautes en défense PEREZ, BRAVO et SUSIC, dans des registres différents, ont été les meilleurs de leur camp.

Stade :

Le Stadium Municipal