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47 ans, 47 bonnes raisons d’aimer le PSG !

Ce 47ème anniversaire n’est peut-être pas un anniversaire comme un autre. Parce que signer Neymar n’est pas un évènement comme un autre. Jamais le PSG n’avait réussi à arracher aux monstres européens l’un des trois meilleurs joueurs du monde. Alors on se rappellera peut-être de ce 47ème anniversaire comme un tournant historique du club.

Non cher Zlatan, le PSG n’est pas né avec toi. Tu l’as fait grandir encore un peu plus oui. Tu lui as sûrement fait gagner une bonne dizaine d’années. Sans doute une vingtaine même. Tu y as battu des records c’est vrai. Parce que tu étais un très grand joueur, dans une très belle équipe. On ne te remerciera jamais assez pour ça. Et je suis assez certain que tu as vraiment aimé le PSG, tu le diras peut-être un jour de façon plus émouvante, moins égoïste, que tu ne l’as fait lors de ton départ. Parce que le PSG, même s’il reste un adolescent turbulent à l’échelle de l’Europe des grands, n’est pas un club comme un autre. Son histoire, sa ville, ses couleurs, ses personnages, ses joueurs, ses succès, ses drames, son stade, ses supporters, en font un club si particulier, si attachant, si emblématique.

J’ai eu la chance d’assister à presque toute l’histoire du PSG. Mon père d’abord m’y emmenait sur ses épaules dès l’accession en 1ère division, puis l’école et mon club de foot nous donnaient souvent la possibilité d’assister à des matchs au Parc. Jusqu’au Graal : l’abonnement dès 1986. Alors quand Zlatan a maladroitement remis en cause le passé du PSG, j’ai surtout souri plus qu’autre chose. Parce que moi je savais ce que j’avais vécu. Parce que tout Zlatan qu’il est, il n’était pas près de me retirer mes souvenirs : Hechter, Just Fontaine, Francis Borelli, Dahleb, Bianchi, Susic, Denisot, Raï, Ronaldinho et j’en passe tellement… Des matchs d’anthologie, des peurs d’anthologie, des ambiances d’anthologie. Et mêmes ces drames, les vrais, pas les sportifs, m’ont rapproché de ce club bien plus qu’ils m’en ont éloigné. Parce que le PSG ne méritait pas ça. Oui j’ai détesté ces décérébrés, qu’ils se revendiquent de Boulogne, d’Auteuil et finalement de nulle part surtout. Jamais je n’ai fait d’amalgames. J’ai vu de mes yeux que dix abrutis étaient capables de terrifier des milliers de supporters. Je les ai détestés, j’ai même essayé comme j’ai pu de les combattre en m’impliquant personnellement. Je ne sais pas si, avec d’autres, nous avions raison trop tôt quand nous avons alerté sur le danger qu’ils représentaient. Mais ces drames que nous redoutions ont finalement eu lieu. Et c’était le moment d’aimer encore plus le PSG, parce qu’il en avait besoin, sa survie même était en jeu. Le PSG, c’est avant tout des joies, des bonheurs, des émotions. Aujourd’hui encore plus qu’hier, je pense beaucoup à Francis Borelli. Il aimait tellement son PSG. J’ai eu le privilège de dîner un soir à sa table dans l’enceinte même du Parc. Alors certains diront qu’ils n’apprécieraient pas ce que son club est devenu. Soyez en certains, il serait fier de son club et tellement heureux de le voir tutoyer les étoiles. Ses quelques réserves seraient infiniment anecdotiques.

On peut clairement dire que nous en sommes au PSG version 4.0. L’époque Hechter-Borelli est à désigner comme celle de la naissance, de la croissance et de la consécration nationale. L’époque Canal, ce sont surtout ces épopées européennes gravées à tout jamais dans nos mémoires et dans l’histoire du club. Puis il y eut ce PSG 3.0 de Colony Capital, une époque auréolée de quelques titres en coupes nationales mais une époque finalement assez triste, frustrante et même dangereuse. Nous vivons donc aujourd’hui une quatrième époque, celle de QSI. Sans doute la plus excitante oui. Parce qu’elle s’accompagne de rêves dorés, de paillettes plus scintillantes, de fantasmes réalisés ou réalisables. Je ne ferai pas « le vieux con nostalgique », et s’il m’arrive de l’être parfois, j’essaie surtout de mesurer la chance que nous avons. La chance qui est offerte à nos enfants de vivre ça. Cette chance est d’autant plus importante que le sacre européen est devenu encore plus difficile à atteindre de nos jours. Le fossé s’était creusé presque irrémédiablement ces vingt dernières années avec le top européen. Seule une puissance financière hors normes pouvait encore nous faire croire à l’impossible. Le chemin est long et semé d’embuches, qu’elles surviennent un 8 mars ou à une autre date, mais la voie est tracée et tous les rêves sont permis.

Ne boudons pas notre plaisir, profitons de cette nouvelle époque si passionnante, accueillons les bras ouverts ces nouveaux supporters sans doute un peu opportunistes oui. Aucune importance, parce que peu importe ce qui nous amène au PSG, il n’y a pas de raisons plus nobles que d’autres. Parce que le PSG est un merveilleux piège à sentiments. Personne ne ressort émotionnellement indemne d’un match au Parc des Princes. Au mieux et au pire, ils deviendront des amoureux du Paris Saint-Germain. Comme vous. Comme moi…

@PSG_Origine

Alain Jocard / AFP

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