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Un an déjà, élève Thomas Meunier, au tableau !

Thomas Meunier

Il y a un an jour pour jour Thomas Meunier signait au PSG. Thomas Meunier ? Ça manquait de grinta et de samba tout ça pour être crédible dans ce monde impitoyable du football clinquant. Un nom et un prénom qui nous rappelaient plus Madame Bouchard, notre chère prof principale qui faisait l’appel lors de notre rentrée en 5ème B au lycée Victor Hugo. Rappelez-vous, on regardait alors vaguement à quoi ressemblait ce petit nouveau dont elle venait de crier le nom pour la deuxième fois parce que son «présent M’dame» était bien trop timide.

Oui mais ce Thomas Meunier là, on le connaissait déjà un peu quand même avant qu’il ne débarque dans notre belle capitale. Il venait de Bruges, un nom qui, en France au moins, parle souvent plus aux amateurs de chocolat de chez Jeff qu’aux nouveaux spécialistes acnéiques du football européen. Bruges, un club largement titré sur la scène nationale belge et, malgré tout, double finaliste de coupes européennes à une époque où le short était aussi court que fut la carrière de Plastic Bertrand. Si vous ne connaissez pas ce Plastic, sachez qu’il s’agissait d’une recrue artistique belge qui faillit détruire toute la crédibilité de ce plat pays sous le règne d’un crâne généreux giscardien. Ouais bon on s’en fout c’est vrai… Donc, pour en revenir à notre Thomas, il y avait bien justement cette nouvelle « hype » sur les Diables Rouges pendant l’Euro 2016. Une équipe belge talentueuse dans laquelle Thomas évoluait avec déjà une certaine reconnaissance sur le territoire de ce bon roi Philippe. Seulement voilà, Thomas était techniquement à l’est d’Eden et capillairement à l’ouest de la touffe indescriptible de Fellaini. Autant dire qu’il fallait connaître un minimum le football belge pour identifier et reconnaître le talent de Thomas Meunier. Ce qu’a su faire le PSG. Oui, ça lui arrive à notre club d’avoir du flaire. Et même souvent en fait.

Photo AFP

Ce qu’on a découvert réellement à Paname, c’est bien Thomas Meunier. Le joueur dans un premier temps, puis rapidement l’homme aussi. Un homme qui parle. Ô comble de malheur, il parle. Il ose même, jusqu’à placer un sujet, un verbe et un complément dans une même phrase. Vous allez voir qu’il va foutre la grouille lui avec son français tout droit sorti de sa bonne éducation ! D’autant que ce qu’il dit ne ressemble pas à tout le monde, enfin pas à ce monde-là ; enfin pas aux caricatures de ce monde-là. Il dit même ce qu’il pense, sans langue de bois, en interview ou sur les réseaux sociaux. Et ce qu’il pense est souvent assez juste, rafraîchissant, sincère, honnête et… intelligent ! Mon dieu quelle horreur ! On allait donc espérer qu’il joue mal. Encore raté. Thomas joue, de plus en plus même, il joue bien. Un talent réel, une sobriété manifeste, une rigueur régulière en défense et un apport offensif plus qu’intéressant. C’était vraiment suspect.  D’autant plus suspect qu’il marque. Oui il marque. Et des beaux buts. Décisifs aussi. Ça en est trop pour certains observateurs. Faisons-le taire. Pour qui se prend-il quand il prétend qu’il y a tellement de talents dans l’équipe, qu’ils pourraient tous évoluer sans entraîneur ? Une façon pour lui de faire l’éloge de ses coéquipiers ? Non, bien sûr, on va plutôt dire qu’il a le melon. Pour qui se prend-il quand il ose dire que Ben Arfa est plus un joueur de match qu’un joueur d’entraînement ? Une façon pour lui de rappeler le talent incroyable de Ben Arfa et de dire ce que tout le monde sait depuis 10 ans ? Non, on va plutôt dire qu’il dénigre son coéquipier. Voilà, on l’a bien allumé le Hergé des bords de Seine ! Attends, c’est pas fini. Parlons de ses buts Pierrot ! Ok Jérôme ! On est d’accord qu’il n’a pas fait exprès sur ses deux coups de patte magnifiques non ? Bah évidemment, c’est pas parce que c’est un joueur offensif de formation qu’il a pas les pieds carrés ! Voilà, c’est fait, non mais !

Thomas Meunier

(c) NzoGraphic

Et bien nous, on l’aime bien Thomas. Et pas uniquement pour une fulgurance qui a presque coûté un rein à Neymar un soir de rêve éveillé qui précéda un cauchemar qu’on aime endormir. On l’aime parce qu’il porte nos couleurs. On l’aime parce qu’il respecte notre club. On l’aime parce qu’il joue bien, souvent. On l’aime, alors on lui pardonne quand c’est un peu moins bien. On l’aime parce que c’est un professionnel. On l’aime parce qu’il dénote aussi. On l’aime parce qu’il est souvent plein de bon sens, parfois moqueur, y compris sur lui-même.

Alors nous, on te dit bon anniversaire parisien Thomas ! Nous on t’aime, au moins tant que tu nous aimeras. Nous, Paris et le PSG !

@PSG_Origine

 

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