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Auxerre – PSG 2-3, 07/08/97, Division 1 97-98

Marco Simone balle au pied

Jeudi 07.08.1997, Championnat de France, Division 1, 2e journée (2e place) à Auxerre, au Stade de l’Abbé-Deschamps :
A.J. AUXERRE – PARIS ST-GERMAIN F.C.  2:3 (2:0)
– 20 000 spectateurs environ. Buts : Guivarc’h, 29′, Marlet, 43′ ; Marco Simone, 53′, Florian Maurice, 74′, Raï Oliveira, 88′.
L’Équipe du PSG : Christophe Revault – Laurent Fournier (Patrice Loko, 72′), Bruno Ngotty, Alain Roche, Didier Domi – Jérôme Leroy (Paul Le Guen, 46′), Vincent Guérin (Jimmy Algérino, 46′), Raï Oliveira, Franck Gava – Marco Simone, Florian Maurice. Entraîneurs : Ricardo Gomes et Joёl Bats.
Avertissements à Jimmy Algérino, Didier Domi et Laurent Fournier.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1997-98 (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile 1997-98 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Charbonnier battu par la superbe reprise de Florian Maurice

Charbonnier battu par la superbe reprise de Florian Maurice

Marco Simone devancé (HAC Foot Archives)

Bruno Ngotty à la poursuite d’un Auxerrois

Laurent Fournier (HAC Foot Archives)

Raï s'élève plus haut que tout le monde : 3-2 pour le PSG!

Raï s’élève plus haut que tout le monde : 3-2 pour le PSG!

Marco Simone balle au pied

Marco Simone balle au pied

Le parcage parisien

Le parcage parisien


Vidéo :


Compte-rendu (France Football) :

29′ : coup franc de Lachuer. Marlet remise de la tête pour Guivarc’h aux 6 mètres qui conclue de la tête (1-0).
43′ : Diomède déborde jusqu’au coin des 6 mètres, fixe Revault, le lobe et donne la balle à Marlet qui expédie d’une frappe de mule la belle au fond des filets (2-0).
53′ : Le Guen donne à Simone dans l’axe qui pénètre dans la surface et trompe Charbonnier (2-1).
74′ : Maurice aux 16 mètres contrôle de la poitrine un centre d’Algérino et marque en pivot de demi-volée (2-2).
88′ : corner de Le Guen pour Raï de la tête (2-3).

PSG c’est renversant !

Vainqueur à Auxerre, le PSG a montré un peu plus l’extraordinaire potentiel, notamment offensif, dont il dispose. Menés 2-0 à la mi-temps, les Parisiens sont sortis de l’enfer pour retourner une situation fortement compromise, devant des Bourguignons enthousiastes, mais qui ont cédé une fois réduits à dix.

Cinq ans. Cinq ans que le PSG ne s’était pas imposé à l’Abbé-Deschamps. Ricardo n’avait jamais connu la victoire en tant que joueur ou comme entraîneur. Les Parisiens restaient même sur deux défaites consécutives : un cinglant 3-0, l’année où les Bourguignons avaient profité de leur effondrement pour leur ravir le titre et un 2-1 la saison dernière.

La rencontre se devait d’apporter des réponses. A moins d’une semaine de rendez-vous européens ô combien importants pour les deux clubs (Duisbourg pour Auxerre en Intertoto, porte d’entrée à une onzième campagne européenne ; Bucarest pour Paris, synonyme de participation en Ligue des Champions), le verdict servirait pour la confiance de chacun. Un « test technique et mental » côté parisien, selon l’expression d’Alain Roche, l’opportunité de montrer son vrai visage après les sept buts encaissés lors des deux derniers matches par Auxerre (une défaite 4-1 contre le Torpedo Moscou et une qualification à l’arraché suivie d’un vexant 3-0 face à Lens en ouverture du Championnat). Avec l’obligation supplémentaire, pour les Bourguignons, de quitter cette dix-huitième place qui permet à Guy Roux de placer, sans sourire en coin, son désormais mondialement célèbre : « On vise le maintien. » Un test donc qui, par définition, n’apporte que des certitudes provisoires. Maitriser d’un côté, tout en sachant qu’on ne monopolisera pas le ballon comme contre Châteauroux, mettre de la pression et emballer la rencontre de l’autre. Et rassurer tout le monde en alignant les mêmes équipes que samedi dernier (exception faite de Lionel Charbonnier, de retour dans les buts auxerrois).

Les Parisiens ne paniquent pas

Le scénario démarre comme prévu. Auxerre tente de mettre du rythme, mais ne parvient pas à déstabiliser le PSG bien en place. Les Parisiens prennent même la direction des opérations grâce aux débordements de Domi, aux remontées impeccables de N’Gotty. Même si la jonction entre le milieu de terrain et le duo Maurice-Simone est loin d’être parfaite. La faute notamment au harcèlement de Jeunechamp sur Rai. Maurice tente bien un retourné acrobatique sur un corner, mais à côté (12e).

C’est Lamouchi qui va régler le jeu auxerrois. C’est Fournier qui va permettre aux Bourguignons de trouver la faille. Depuis le début du match, le défenseur parisien éprouve les pires difficultés à contenir Bernard Diomède sur l’aile gauche. Tout y passe, du grand pont aux contrôles orientés, qui laissent le Parisien dans le vent et le contraignent à faire des fautes. Deux coups francs de Lachuer ont déjà été repoussés difficilement en corner par Revault, le troisième est le bon. Lachuer place le ballon sur la tête de Marlet, puis c’est Guivarc’h qui se charge de conclure (29e) à bout portant. Les Parisiens ne paniquent pas. C’est d’abord Domi qui échoue sur Charbonnier dans un angle impossible. Puis Simone rate, trompé par le rebond alors qu’il se présente seul devant le but. Sans vraiment dominer, mais par la vivacité de son trio d’attaquants servi par Lamouchi ou Lachuer et aidé par les hésitations aériennes de Revault, Auxerre va même prendre le large après qu’un tir de Lamouchi eut heurté la barre. A la 43e, Diomède déborde – où est Fournier ? – fixe Revault et adresse un centre à Marlet dont la reprise ne laisse aucune chance au gardien parisien : 2-0 et une étrange impression où l’enthousiasme fait la nique à une maîtrise manifeste.

Réduits à dix, ils ne contiennent plus rien

A la mi-temps, Ricardo rééquilibre sa défense en faisant rentrer Algerino, Fournier montant d’un cran tout comme N’Gotty à la place de Guérin alors que la charnière centrale est désormais confiée à Le Guen-Roche. La transformation est immédiate. « C’est mon rôle d’apporter des changements tactiques. Cette fois, ça a marché. Ce n’est pas toujours le cas » se contentera d’expliquer modestement l’entraîneur parisien.

A la 52e, Le Guen sert Simone dans l’axe. Contre-appel, tir et but. Imparable. Le match bascule. Deux minutes après, un deuxième but parisien est même refusé (note d’HistoireDuPSG : injustement, il n’y avait pas hors-jeu). Du temps de gagné pour Auxerre, qui ne parvient plus à contenir le PSG. La nervosité monte. Sur un coup franc à vingt mètres, Rabarivony écope d’un deuxième carton jaune pour être sorti du mur prématurément, alors que l’arbitre s’escrime à faire respecter la distance. Guy Roux tente l’intox, intervient sur le terrain pour demander un changement, manque d’être expulsé.

Réduits à dix, ses joueurs se replient de plus en plus et ne contiennent plus rien. La superbe égalisation de Maurice ne surprend personne. Pas plus que le but de la victoire marqué de la tête par Rai à cinq minutes de la fin. Chaque offensive parisienne provoque des trouées dans une défense à l’agonie. Dix buts encaissés en trois matches (Moscou en Intertoto et Lens en Championnat, avant cette soirée), l’addition est lourde pour l’AJA. Paris, lui, jubile d’avoir su culbuter l’obstacle qui l’avait si souvent fait chuter dans le passé. Un vrai retournement de situation, qui prouve bien l’extraordinaire potentiel parisien. Simone et Maurice buteurs, Gava qui trouve ses marques. Selon Ricardo, son équipe n’était qu’à 40 % pour la victoire devant Châteauroux. Elle a, depuis, fait un bond impressionnant en avant. « A Auxerre, nous serons bons derrière si les attaquants font leur travail devant. » Mais c’est l’ensemble des lignes qui a remporté ce match, qui place incontestablement le PSG dans son rôle de favori pour le titre.

Les sorties hasardeuses de Revault, la relative faiblesse des latéraux sont pour l’heure largement compensées. « C’est un résultat d’autant plus intéressant que le déplacement à Auxerre est un des plus difficiles du Championnat. Là, je n’ai jamais douté. Même en première mi-temps, je sentais qu’on était bien » dit paradoxalement Ricardo. Le PSG ne pouvait rêver meilleure répétition avant de se déplacer à Bucarest mercredi prochain.

Réactions :

Rai « Fier d’être capitaine de cette équipe »

Guy ROUX (Auxerre) : « Chaque équipe a eu sa mi-temps : nous la première, Paris-SG: la seconde. II est dommage que la rencontre ait été entachée par une erreur d’arbitiage. Je dis bien une erreur de l’arbitre car, sur le coup franc, le joueur de Paris-SG commet une tromperie, donc une faute répréhensible. Mon joueur tombe dans le panneau et sort du mur, il est trompé. mais c’est lui qui est sanctionné par l’arbitre. Une sanction lourde de conséquences. »

Florian MAURICE (PSG) : « On s’est bien fait bouger aux vestiaires à la mi-temps et on a bien réagi en seconde période. Remonter deux buts à Auxerre sur son terrain et finir par l’emporter. vraiment formidable ! »

Didier DOMI (PSG) : « Jo (Bats) m’avait dit de monter et j’ai suivi ses conseils. Ma tâche a été facilitée parce que Martlet a beaucoup défendu. Mais ça a marché. Gagner 3-2 à Auxerre, c’est bon pour le moral. »

Marco SIMONE (PSG) : « C’est une victoire importante, d’autant plus que le terrain étaitDifficile. Auxerre a bien joué et remonter deux buts n’est facile, mais nous avons fait match qu’il fallait. Mon premier but pour PSG ? C’est bien, mais le plus important, c’est que l’équipe gagne. »

RAI (PSG) : « Je suis habitué à marquer. Mais cette fois, le plaisir est intense car j’ai fini le travail de toute t’équipe. J’ai toujours été fier d’être capitaine de cette équipe où personne ne se cache. Les circonstances étaient différentes par rapport au match de Châteauroux. II ne s’agissait pas d’être patient, d’attendre l’ouverture. II fallait provoquer car on était menés. Tout le monde s’est mobilisé. C’est rassurant avant le déplacement à Bucarest. »

Michel DENISOT (PSG) : « Quand on voit un tel spectacle, on ne peut être que fier. Peut-être que ça va changer l’attitude des chaînes de télévision, qui ne se sont pas battues jusqu’à présent pour retransmettre le match contre Bucarest. »

Christophe REVAULT (PSG) : « Je ne ferai plus jamais de pronostic. J’avais dit que je serais le plus heureux des hommes si on gagnait 3-2. A 2-2, j’y ai pensé. T’imagines »


Le stade :

Le stade de l'Abbé-Deschamps

Le stade de l’Abbé-Deschamps


 

Loic
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