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Christophe REVAULT, l’herbe était plus verte ailleurs

Si Christophe Revault a laissé une trace indélébile dans l’histoire du Toulouse FC en restant notamment fidèle au club lors de sa descente en national, il n’en fut malheureusement pas de même lors de son court passage au PSG. Lorsque les dirigeants parisiens ont songé à lui pour assurer la difficile succession de Bernard Lama à l’été 1997, ils avaient assurément gardé en mémoire l’extraordinaire prestation de ce gardien à l’occasion de son baptême du feu en première division en 1993 sous le maillot du Havre AC. Au parc des princes, en avril 1993, il avait réalisé un festival d’arrêts décisifs même s’il n’avait pu empêcher la courte défaite de son équipe 1/0.

 

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Il change de dimension en débarquant au PSG à l’aube de la saison 97/98, les bons résultats de l’équipe en début de championnat lui permettent de masquer certaines insuffisances, notamment sur les sorties aériennes où sa fébrilité contraste avec l’aisance de son prédécesseur.

La saison de Revault bascule définitivement le 22 octobre 1997 sur la pelouse du Bayern Munich, le PSG subit une véritable déroute 5 buts à 1 et sa responsabilité est clairement engagée sur 3 des 5 buts encaissés par son équipe. Confronté à une exposition médiatique qui était inconnue pour lui jusqu’alors, ses prestations sont raillées jusqu’aux guignols de l’info et Revault ne parviendra pas à se relever de ce camouflet. Une nouvelle prestation médiocre à Montpellier précipite la défaite de son équipe et son remplacement dans les buts par Vincent Fernandez.

Revault retrouvera sa place pour quelques matchs de championnat en fin de saison devenus sans enjeu, le PSG concentrant ses efforts sur les coupes nationales dans lesquelles Revault assistera aux deux succès en finales de ses coéquipiers depuis le banc de touche.

Il quitte le PSG sans regret pour le stade Rennais. Il y évoluera deux saisons avant son départ pour Toulouse, club dans lequel il deviendra une légende pour être resté fidèle malgré la rétrogradation en national.

Emmanuel Quéant