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Lionel Justier, le mousquetaire doré

Enjoué à l’idée de pouvoir ré-ouvrir l’armoire à souvenirs et raconter ses belles heures parisiennes de 1975 à 1978, Lionel Justier a accepté de nous rencontrer et de nous accorder quelques heures durant ses vacances à Canet-en-Roussillon (66). Le titi parisien fait partie de la génération dorée sortie du centre de formation lors d’un match face au grand Stade de Reims au Parc des Princes en décembre 1975 (2-3 le 21/12/1975).

Milieu de terrain droitier, à la fois technique et rude sur l’homme, avait pour atout sa polyvalence. Aligné du poste de défenseur à celui de milieu offensif, il était le profil idéal pour un coach devant toujours composer au moment de choisir son onze de départ.
Débarqué tout droit de chez les voisins de Meudon pour une arrivée tumultueuse. En effet, l’entraîneur de l’époque refuse de libérer Lionel Justier car son club s’apprête à disputer une rencontre importante face à Paris-Neuilly et accepte finalement le transfert à l’issue de la rencontre.

Just Fontaine mise alors sur l’homme à la crinière blonde du PSG, avec Jean-Marc Pilorget Thierry Morin et François Brisson pour un quatuor qui sera nommé « Les quatre mousquetaire ». Reste à faire ses preuves après de bons débuts et rien de mieux que la venue de la meilleure équipe actuelle en France, l’AS Saint-Etienne de Jean-Michel Larqué. Le numéro 8 réalise alors probablement son match le plus abouti chez les rouge et bleu, éteignant totalement le milieu de terrain adverse et crevant l’écran avec un slalom du milieu de terrain qui aurait pu devenir un but légendaire…sacré Curkovic (2-1 le 15/02/1976).

Piazza tentant de contrer une tentative du jeune et talentueux Lionel Justier

Présent lors de soirées de gala face au FC Barcelone de Johan Cruyff, aux adieux de Pelé, Lionel Justier se frotte aux plus grands et ne se laisse pas impressionner, comme cette anecdote où « sur un ballon aérien avec Johan Neeskens nous nous sommes pris tête contre tête et je l’ai à moitié assommé » . Mais il aura également joué avec de grands hommes, comme Mustapha Dahleb « Un génie à l’état pur, capable de renverser un match dans un grand jour, capable de tout faire et mettre sur le cul n’importe quel défenseur ».

Une mésentente avec Jean-Michel Larqué lorsque l’ancien stéphanois pris place sur le banc du PSG, et Lionel Justier décide de migrer vers les cieux brestois en 1978 pour une carrière professionnelle se terminant en 1989. 58 matchs, 6 buts et 2 passes décisives pour l’homme dont aucun supporter des 70’s n’a oublié la crinière et la combativité. Nous, nous n’oublierons pas son énorme gentillesse.

Rémi

=> La fiche de Lionel Justier 

 

 

Remi