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Milan AC – PSG 1-1, 14/02/01, Ligue des Champions 00-01

Mikel Arteta

Mercredi 14.02.2001, Ligue des Champions, Deuxième phase, Groupe B, 3e journée (4e place) à Milan, au Stade San-Siro :
A.C. MILAN (Ita.) – PARIS ST-GERMAIN F.C.  1:1 (1:1)
– 50 000 spectateurs environ. Buts : Léonardo, 27′, Nicolas Anelka, 30′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Aliou Cissé, Frédéric Déhu, Sylvain Distin, Didier Domi – Pierre Ducrocq, Édouard Cissé (Laurent Leroy, 90′), Bernard Mendy – Ali Benarbia (Laurent Robert, 12′), Mikel Arteta (Augustine Okocha, 74′) – Nicolas Anelka. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissement à Sylvain Distin.
Expulsion : Roque Junior, 42′.


Maillot utilisé (avec « Corsa », le Bayern ayant le même sponsor) :

Maillot extérieur 2000-01 (version du commerce, collection maillotspsg)

Maillot extérieur 2000-01 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Fanion :


Photos du match :

Le onze du soir contre l’AC Milan (Archive Michel Kollar)

Démarage de Bernard Mendy

Démarage de Bernard Mendy (Ch. Gavelle)

Dribble de Didier Domi

Dribble de Didier Domi

Edouard Cissé devant Leonardo

Edouard Cissé devant Leonardo (Ch. Gavelle)

Cissé prend un milanais en sandwich

Cissé prend un milanais en sandwich (Ch. Gavelle)

Mikel Arteta

Le jeune espagnol Mikel Arteta

Nicolas Anelka

Nicolas Anelka (Ch. Gavelle)

Les supporters parisiens présent à San Siro

Les supporters parisiens présent à San Siro (Ch. Gavelle)


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Et si c’était le déclic ?

Au prix d’un match très intense et mené avec autant de rigueur que de tête et de cœur, les Parisiens ramènent un point de Milan. Les rabat-joie estimeront que c’est un point au lieu de trois. Les autres n’oublieront pas que c’est la deuxième fois seulement que le Milan AC concède un match nul sur sa pelouse. Autre bonne nouvelle : Nicolas Anelka a retrouvé sa vitesse et son sens du but. L’image donnée ce mercredi soir est plus que rassurante.

Comme il est désormais de coutume, Luis a surpris son monde au niveau de la composition d’équipe. C’est une effet un système en 3-3-3-1 (5-3-1-1 en défense), qu’il aligne. Aliou Cissé accompagne Déhu et Distin en défense, Domi et Mendy, sur les côtés, encadrent Arteta en salle des machines, Edouard Cissé et Pierre Ducrocq, légèrement excentrés eux aussi, accompagnent Benarbia dans la construction et Anelka, seul devant, fait l’essuie-glace.

En tout cas, les premières minutes passent sans encombre, ce qui rassure un tantinet, tout de même, tant les Parisiens ont pris l’habitude, ces derniers temps, de se gâcher la vie tout seul. Les mille supporters Rouge et Bleu, massés dans un angle du Giuseppe-Meazza, en profitent pour se faire entendre. Le PSG a belle allure. Mieux : les Parisiens sont bien en place, rageurs à souhait au pressing et au contact. Bref, ça commence bien, sous les yeux de 50000 spectateurs. Si ce n’est deux coup-francs excentrés d’Albertini, qui force la défense centrale à intervenir (5e et 13e) ou une reprise de Leonardo à la limite des dix-huit mètres (hors-cadre, 13e), la défense de Letizi ne souffre pas et fait bonne garde. Côté attaque, les hommes de Fernandez ont montré le bout du nez, eux aussi. Anelka, d’abord, qui se démarque d’un grand pont sur Maldini (32e), mais ne peut redresser ; Domi, ensuite, côté gauche, qui pousse Helveg à la faute (8e) ont tous les deux montré de belles intentions.

En tout cas, il est déjà clair que « Nico » a des jambes et que les défenseurs milanais s’en méfient comme de la peste. Au passage, celui-ci a bien fait de laisser ses partenaires à dix pendant deux minutes, le temps de changer de chaussures. La demi-heure de jeu s’approche et les Parisiens continuent de faire jeu égal avec les Milanais, à l’image d’un Distin qui s’improvise ailier gauche, en récupérant un centre au quatrième poteau. Il élimine un défenseur et pénètre avant de centrer devant le but. Là, la reprise d’Anelka est contrée par Abbiati (25e). Un ange passe.

Le rouge pour Roque Junior

Emmenés par un Leonardo en belle forme, les joueurs de Zaccheroni s’efforcent de reprendre le dessus. Cest d’ailleurs le meneur de jeu en personne, l’ancien parisien, qui va ouvrir le score, rappelant le public français au souvenir de son intelligence de jeu. Servi à hauteur des dix-huit mètres, il surprend le capitaine parisien avec son contrôle orienté et n’a plus qu’à ajuster Letizi – sorti pour fermer l’angle – d’une volée toute en toucher (26e). Rageant, tant les Milanais avaient jusque-là manqué de punch et de précision en attaquant la défense parisienne, impeccable cette fois. Mais les Parisiens ne semblent pas accuser le coup. Au contraire. Anelka a prévenu une première fois, lancé par Ducrocq (sprint et frappe, hors-cadre, 25e). La deuxième est la bonne. Il profite d’un petit ballon en profondeur pour brûler la politesse à son garde du corps, s’avance face à Abbiati, s’accorde la demi-seconde nécessaire et ajuste le portier milanais (30e).

Logique, l’égalisation impose en tout cas un drôle de silence à San Siro, pendant que les Parisiens s’embrassent. Les tifosi se réveillent grâce à Chevchenko. Dos au but et à Déhu, l’Ukrainien tente de frapper en pivot mais manque le cadre (35e). De même pour Leo, qui tente une nouvelle fois sa chance, juste avant la pause (47e). Entre-temps, la vitesse d’Anelka a coûté un carton rouge à Roque Junior, dernier défenseur et coupable d’un énorme tirage de maillot (42e).

Les Milanais, à dix désormais, attaquent la seconde période avec deux pointes, « Cheva » et « Leo », tandis qu’Ibrahim Ba a remplacé Bierhoff, invisible en première période. Pressants dès les premiers instants, ils sont même dangereux par la variation de leurs attaques. En tout cas, ils compensent le surnombre parisien pendant un temps, au prix d’une intense débauche d’efforts.

Un point et peut-être plus

Chevchenko a même l’occasion, contre le cours du jeu, de rendre l’avantage aux siens. Une longue ouverture en profondeur lui offre en tout cas un duel avec Letizi, dans le dos de la défense parisienne. Par bonheur, le gardien international est attentif et s’est avancé. Par bonheur aussi, sa main droite est ferme, et il sauve les siens, qui ne méritaient pas d’encaisser ce but (60e). Luis, en chemise, respire un grand coup.

Les Parisiens dominent et tentent beaucoup, sentant l’exploit à portée de main. A l’image d’une ouverture de Ducrocq aux abords de la surface lombarde. Benarbia laisse passer vers Domi, dans son dos, qui rentre et pique sa balle. Abbiati est battu mais le cuir passe au-dessus (56e). De l’autre côté du terrain, Chevchenko ne parvient pas à se dégager du marquage du trio Distin-Déhu-Cissé. Ou alors, au-delà de la limite du hors-jeu.

Bien installés dans le camp lombard, les Parisiens sont résolument à l’assaut, alors que Luis insiste pour que ses défenseurs restent vigilants, en particulier sur les nombreuses montées de Serginho, côté gauche. Mais l’attaque parisienne, même renforcée par Robert (deux frappes non cadrées) puis Leroy en toute fin de rencontre, ne trouveront plus d’ouverture. Maldini, derrière, tient la baraque, avec Helveg et Sala, dégageant à grand coups de pompes tout ce qui lui paraît dangereux.

Intense, la deuxième période verra cependant les défenseurs reprendre le dessus, aidés par la fatigue et les erreurs techniques qui vont aller en s’accumulant. Dommage, peut-être. En attendant, malgré les pronostics pessimistes, le PSG ramène un point de Milan. Un point, et peut-être quelque chose en plus. Les jours prochains nous le confirmerons.


Le stade :

Le stade San Siro

Le stade San Siro


 

Loic
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