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Monaco – PSG 2-2, 18/08/01, Division 1 01-02

Alex réalise un petit pont

Samedi 18.08.2001, Championnat de France, Division 1, 4e journée (7e place) à Monaco, au Stade Louis II :
A.S. MONACO F.C. – PARIS ST-GERMAIN F.C.  2:2 (1:0)
– 14 900 spectateurs environ. Buts : Nonda, 38′ ; Giuly, 54′, Frédéric Déhu, 67′, José Aloísio, 74′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Cristóbal Parralo (Bernard Mendy, 67′), Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Hugo Leal, Frédéric Déhu, Mikel Arteta – Ronaldinho Gaùcho (José Aloísio, 46′), Augustine Okocha (Nicolas Anelka, 46′) – Alex Dias. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à José Aloísio, Gabriel Heinze et Lionel Potillon.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 2001-02 (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile 2001-02 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :

0102_Monaco_PSG_programmeFF51


Photos du match :

Gabriel Heinze à la lutte avec Nonda (Ch. Gavelle)

Gabriel Heinze à la lutte avec Nonda (Ch. Gavelle)

Mikel Arteta (Ch. Gavelle)

Mikel Arteta (Ch. Gavelle)

Frédéric Dehu au duel, sous les yeux de Lionel Potillon (Ch. Gavelle)

Frédéric Dehu au duel, sous les yeux de Lionel Potillon (Ch. Gavelle)

Ronaldinho (Ch. Gavelle)

Ronaldinho (Ch. Gavelle)

Alex réalise un petit pont

Alex réalise un petit pont

"Craquage" des fans parisiens

« Craquage » des fans parisiens

Le parcage parisien

Le parcage parisien


Vidéo :


Compte-rendu (V. Brunel, psgmag) :

LIGNES PARISIENNES TROP ESPACÉES | MONACO DOMINE

Les deux équipes jouent haut en ce début de match, mais après quelques minutes durant lesquelles les milieux de terrain essaieront de s’imposer, l’AS Monaco prend la mesure de son adversaire et oblige les Parisiens à défendre avant tout. Les Monégasques remontent très rapidement le ballon aux abords des 40 derniers mètres, ce qui oblige la défense parisienne à jouer très bas et à rester repliée. Les attaquants et les milieux parisiens restant assez haut, ils ne sont quasiment jamais servis : lorsque les défenseurs récupèrent la balle, ils sont trop éloignés du reste de l’équipe pour jouer court, et leurs tentatives de jeu long sont systématiquement interceptées. Peu de véritables occasions durant le premier quart d’heure de jeu, mais les Monégasques restent toutefois dangereux grâce à leurs remontées de balles très rapides. Sur le côté droit, Ludovic Giuly est particulièrement actif, mais la défense parisienne reste très bien en place. Les frappes de Simone et Giuly n’inquiètent pas Letizi, pas plus qu’une échappée solitaire de Nonda qui oblige le portier parisien à sortir de sa surface, mais l’ASM s’approche de plus en plus des buts parisiens.

APRÈS LE PREMIER QUART D’HEURE, PARIS JOUE PLUS HAUT

Le premier quart d’heure était sous la domination des Rouge et Blanc, mais cela semble avoir réveillé les joueurs de Luis Fernandez, qui jouent de plus en plus haut. Les lignes sont plus resserrées, ce qui permet à Okocha, Ronaldinho et Alex notamment de toucher plus de ballons. Même s’ils ont toujours des difficultés pour approcher de la surface monégasque la balle au pied, ils parviennent à provoquer la défense de l’ASM. A plusieurs reprises, Alex s’infiltre bien dans les espaces laissés par l’arrière – garde de Monaco, même s’il ne se créé pas encore de duels en un contre un avec Roma. Le premier véritable danger provient donc d’un coup de pied arrêté : après une faute sur Okocha à 25 mètres, le coup – franc de Ronaldinho est dévié par le mur. Sur le corner qui suit, le numéro 12 du PSG dépose la balle au second poteau, où se trouve Lionel Potillon. L’ancien Stéphanois reprend parfaitement du pied droit, mais Roma repousse d’un réflexe du pied gauche (18ème).

FIN DE MI – TEMPS, L’ASM DOMINE A NOUVEAU, ET MARQUE

Cette action concrétise une bonne période parisienne, au cours de laquelle les attaquants parisiens se trouvent assez facilement et combinent bien, dans le camp monégasque, même s’il leur reste difficile de s’approcher des buts de Roma. Monaco réagit et reprend à nouveau la maîtrise de jeu. Simone à gauche et Giuly à droite posent de nombreux problèmes à la défense parisienne, par leur vivacité notamment, et les Parisiens ne parviennent pas à passer la vitesse supérieure. A l’approche de la mi – temps, c’est donc fort logiquement que Monaco ouvre le score : un ballon intercepté par Monaco dans le rond central est immédiatement Marco Simone déborde côté gauche, passe entre deux défenseurs parisiens et glisse à Nonda devant lui juste avant l’arrivée de Heinze. Le Burundais prolonge le ballon de la pointe du pied droit, Lionel Letizi ne peut rien faire (1-0, 39ème). C’est le premier but des Monégasques cette saison en Championnat de France, et il ne change pas la physionomie de cette fin de première période : malgré de bonnes intentions, le milieu parisien a beaucoup de mal à conserver le ballon, et les attaquants sont très rarement servis. La pause est donc atteinte sur ce score favorable aux Monégasques, qui ont dominé ces 45 premières minutes.

PARIS EN DIFFICULTÉ, MALGRÉ ALOISIO ET ANELKA…

A la mi – temps, Okocha et Ronaldinho, peu en vue au cours de la première période, laissent leur place à Aloisio et Anelka, pour épauler Alex en attaque. Les Parisiens semblent revenir sur la pelouse avec de nouvelles ambitions, ils se placent plus haut sur le terrain, mais la défense monégasque est toujours très solide et ne permet pas aux Parisiens de se créer la moindre occasion, hormis quelques frappes pas suffisamment appuyées de Nicolas Anelka (47ème). Après quelques minutes, Monaco reprend la domination territoriale et ne laisse pas beaucoup d’espaces aux Parisiens. Comme avant la mi – temps, c’est logiquement que l’ASM trouve les chemins des filets : Giuly, Nonda et Gallardo sèment la panique dans la défense parisienne et forcent le passage. Ludovic Giuly réussit ainsi à s’offrir un face à face avec Letizi, que remporte assez facilement le petit monégasque (2-0, 54ème). Jamais Paris n’avait encaissé deux buts dans le même match cette saison, c’est désormais chose faite… La défense parisienne faiblit, mais l’attaque ne trouve toujours pas ses marques. Le manque d’automatismes est gênant pour les attaquants, mais le problème vient surtout du peu de ballons qui leurs sont destinés.

MAIS CE 2-0 RÉVEILLE LE PSG… ET DÉHU SURGIT !

Toutefois, les choses semblent se décanter en fin de match : Paris joue plus haut et, sur un coup – franc tiré côté droit, la balle traîne dans la surface de réparation… lorsque Frédéric Déhu s’envole dans les airs pour marquer un somptueux retourné acrobatique (2-1, 69ème). Quel but fantastique de Déhu, similaire à celui inscrit quinze jours plus tôt par Djibril Cissé à Auxerre ! Les Parisiens semblent reprendre confiance en eux et obligent l’ASM à resté repliée en défense. Paris obtient ainsi un corner à l’approche du dernier quart d’heure : la balle arrive sur Pochettino, dont la reprise de volée est écrasée… mais parvient néanmoins jusqu’à Heinze et Aloisio, devant le but. Les deux Parisiens ne sont pas hors – jeu et se présentent donc seuls face à Roma. Le défenseur italo – argentin frappe en force, mais le gardien monégasque repousse. Comme samedi passé contre Sochaux, Aloisio est parfaitement à l’affût et pousse la balle au fond des filets (2-2, 74ème) !

LA DEUXIÈME PÉRIODE EST PARISIENNE | MATCH NUL MÉRITÉ

Les joueurs de Luis Fernandez sont parfaitement revenus dans le match et continuent à mettre la pression sur les buts de l’ASM, même si les protégés de Didier Deschamps restent dangereux en contre. Aloisio et Alex, à un degré moindre, sont particulièrement actifs en cette fin de match. Quatre minutes de temps additionnel sont accordées par Alain Sars, et l’on sent beaucoup de tension dans ces dernières minutes. Six joueurs ont été avertis, et les deux équipes ne veulent pas passer si près d’une victoire. Letizi est encore mis à contribution (85ème) mais, comme tout au long du match, il s’impose proprement et rassure parfaitement sa défense. Alex revient au milieu de terrain chercher des ballons et tente de combiner avec Aloisio et Anelka, mais l’ASM tient (90+3ème)…

Les réactions :

Didier Deschamps (entraîneur de Monaco) : « Je retiens beaucoup de points positifs de ce match même si mon équipe n’a pas été récompensée de ses nombreux efforts, par la victoire. On a pris notre vrai départ un mois pratiquement après la date prévue. On aurait mérité les trois points mais le PSG a la chance de pouvoir s’appuyer sur un groupe très complet avec de grandes individualités. Malgré le résultat, cette rencontre est encourageante pour nous. Il faut continuer dans cette voie là pour arracher notre première victoire le plus vite possible. »

Luis Fernandez : « Je suis content de la réaction de mes hommes car il n’était pas évident de ramener un point de Monaco, qui nous a posé beaucoup de problèmes. Mais, les rentrées d’Aloisio et d’Anelka en seconde période nous ont fait du bien. C’est la victoire d’une équipe et pas celle de mon coaching. Le banc y a simplement apporté sa contribution. L’état d’esprit me plaît. Le PSG monte progressivement en puissance. »

Lionel Potillon : « Nous avons un état d’esprit de conquérants. A 2-0, moralement c’était difficile. Mais nous avons trouvé les ressources pour égaliser. C’est encourageant. Aloisio et Alex ont démontré ce soir qu’ils s’étaient parfaitement intégrés dans ce groupe. Les automatismes commencent à venir. »

Shabani Nonda : « Je ne sais pas si Déhu a déjà marqué un tel but. En tout cas, il nous a fait mal. Nous sommes tombés sur une bonne équipe du PSG, avec de très bons joueurs. »

Frédéric Déhu : « Vous savez, je ne marque pas souvent. Ce genre de but ne se raconte pas. Je n’ai absolument pas réfléchi. Je l’ai tenté à l’instinct. C’est le rêve de tout footballeurs de marquer un but comme ça. Maintenant, ce match ne se résume pas au but de Frédéric Déhu. Je préfère que l’on souligne la mentalité du groupe parisien. […] Il nous a fallu une heure pour nous libérer. Avant, nous avions du mal à nous trouver. Nous n’arrivions pas à nous positionner. Nous ne donnions pas assez de solutions au porteur du ballon. Nous ne pouvons pas expliquer cela par une fatigue imputable à l’Intertoto. La preuve, nous avons terminé le match en boulet de canon. Après le changement tactique, nous sommes repartis la tête dans le guidon. Nous avons trouvé plus de profondeur et nous avons trouvé les décalages. J’ai inscrit le but au moment où il le fallait. Nous avons su réagir et prouver notre mental. Le score du match est logique. Monaco a eu sa mi – temps et nous la nôtre. Ce point, on ne l’a pas volé. […] Si nous continuons sur ce chemin, nous pourrons prétendre à de belles choses à la fin de la saison. Nous sommes toujours invaincus et c’est une bonne chose. Nous n’avons rien à perdre à Brescia. Les Italiens n’ont pas démontré grand – chose au match aller. Nous serons sur nos gardes, mais nous sommes conscients de nos qualités. Nous savons aussi que nous pouvons marquer à chaque instant. »

Les notes du Parisien :

Letizi (6). Il perd deux fois ses duels devant Nonda et Giuly alors qu’il avait été abandonné par sa charnière centrale. En fin de match, il a assuré l’essentiel en ne relâchant aucun ballon sur les tirs adverses.
Cristobal (5). Présent sur le but de Déhu. Toujours aussi sobre sur le plan défensif. Malheureux dans ses centres, il a été remplacé par Mendy (67ème).

Pochettino (6). Il effectue un sauvetage déterminant en fin de match. Mais, pour la première fois, la charnière qu’il forme avec Heinze a été mise en difficulté.

Heinze (5). Le deuxième but monégasque survient à la suite d’un de ses cafouillages dans l’axe. Il a beaucoup souffert pour contenir le puissant Nonda, avide de revanche. Averti (19ème).

Potillon (5,5). Sur le plan offensif, il a été très présent. Il aurait pu marquer un but par deux fois. Défensivement, il a eu quelques difficultés à se situer car Giuly s’est promené sur tout le front de l’attaque. Averti (51ème).

Arteta (6). Comme tous les milieux, il a subi la domination des Monégasques durant 45 minutes. Après le changement tactique de Luis Fernandez, il a accompli tout le labeur défensif avec Déhu.

Déhu (7). La tactique monégasque visait à le couper des trois autres milieux, maillons faibles du jeu parisien. Ainsi, il n’a jamais pu relancer le jeu avant la deuxième période. Tout a changé après son magnifique ciseau retourné. De plus, il a ratissé un nombre impressionnant de ballons.

Hugo Leal (5,5). D’abord milieu gauche, il n’a jamais pesé sur le jeu jusqu’à la pause. Repositionné meneur de jeu axial à la mi – temps derrière trois attaquants, il a été davantage influent.

Okocha (4,5). Encombré par un ballon bizarre qui ne roulait pas, l’artiste n’a rien réussi de bon. Inexistant sur le plan défensif, il a été remplacé par Anelka (46ème, 5,5) à l’origine du but d’Aloisio grâce à sa déviation de la tête. Sa présence a permis de fixer la défense adverse.

Ronaldinho (4). Il cherche à comprendre le jeu français. Lent dans ses initiatives, il ne digère pas encore la dimension physique du Championnat de France. Remplacé par Aloisio (46ème, 7) qui a apporté profondeur et percussion. Il inscrit le but vainqueur. En deux matches, grâce à ses buts, il a déjà apporté 3 points au PSG.

Alex (5,5). Quarante – cinq minutes à chercher d’impossibles automatismes avec Ronaldinho. Ensuite, sur le côté gauche, sa technique fine et son entente avec Aloisio ont été l’un des facteurs de la remontée parisienne.


Le stade :

Le stade Louis II

Le stade Louis II


 

Loic
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