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PSG – Châteauroux 1-0, 29/05/04, Coupe de France 03-04

Pauleta brandit la Coupe de France. La 6ème du club!

Samedi 29.05.2004, Coupe de France, finale à Saint-Denis, au Stade de France :
PARIS SAINT-GERMAIN F.C. – L.B. CHÂTEAUROUX (L2)  1:0 (0:0)
– 76 000 spectateurs environ. But : Pedro Pauleta, 66′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Bernard Mendy, Frédéric Déhu, José-Karl Pierre-Fanfan, Talal El-Karkouri – Fabrice Fiorèse, Lorik Cana, Modeste M’Bami, Branko Bošković (Selim Benachour, 74′) – Daniel Ljuboja (Romain Rocchi, 85′), Pedro Pauleta (Alioune Touré, 90′). Entraîneur : Vahid Halilhodžić.
Avertissement à Pedro Pauleta.


Maillot utilisé (fabriqué par Adidas, avec les sponsors de la Coupe de France) :

Maillot extérieur Coupe de France 2003-04


Billet :


Programme :


Photos du match :

Les parisiens avant le coup d'envoi (Ch. Gavelle)

Les parisiens avant le coup d’envoi (Ch. Gavelle)

Les joueurs de la Berrichonne

Les joueurs de la Berrichonne

Daniel Ljuboja (Ch. Gavelle)

Daniel Ljuboja (Ch. Gavelle)

Talal El-Karkouri à la lutte dans les airs (Ch. Gavelle)

Talal El-Karkouri à la lutte dans les airs (Ch. Gavelle)

0304_PSG_Chateauroux_CdF_Boskovic

Branco Boskovic (Ch. Gavelle)

Le but de Pedro Pauleta! (Ch. Gavelle)

Le but de Pedro Pauleta! (Ch. Gavelle)

La joie du buteur (Ch. Gavelle)

La joie du buteur (Ch. Gavelle)

Pauleta brandit la Coupe de France. La 6ème du club!

Pauleta brandit la Coupe de France. La 6ème du club!

Le virage parisien (Mouvement Ultra)

Le virage parisien (Mouvement Ultra)

Les Tigris Mystic (Mouvement Ultra)

Les Tigris Mystic (Mouvement Ultra)

Craquage à l'entrée des joueurs (Mouvement Ultra)

Craquage à l’entrée des joueurs (Mouvement Ultra)


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Paris tire la ligne

C’est une ligne de plus. Une ligne qui fût difficile à écrire mais une ligne qui s’ajoute. L’histoire entre Paris et Dame Coupe avait débuté en 1982, et aujourd’hui, elle se poursuit. Dans les histoires d’amour, le plus dur c’est toujours de se rabibocher. Paris renoue donc avec le succès au terme d’un exercice fabuleux, que le coup de tête de l’aigle Pauleta prolonge un peu plus vers le paradis.

Paris l’attendait depuis six ans. Un bail lorsque l’on sait que le prestige d’une équipe se mesure aux lignes qui s’ajoutent au bas de son CV. Après avoir échoué deux fois au pied du mont (Gueugnon en 2000 et Auxerre l’an dernier), Paris a enfin pu écrire une nouvelle page de son histoire victorieuse. Mais surtout, grâce à Pauleta, elle met un point final à une saison extraordinaire. Une saison qui lui permettra de retrouver les hauts sommets européens dès septembre prochain.

Comme souvent dans ce type d’exercice, ce succès s’est construit sur un détail, et sur la nécessité impérieuse de prendre enfin les risques nécessaires pour pareil évènement. Sur l’autel du résultat, Paris a donc sacrifié une partie du rituel qui l’avait jusqu’alors conduit à bien gérer ce genre de situation univoque.
Pour autant, on en est encore à se demander à quel moment les Parisiens sont vraiment entrés dans cette rencontre.

Car, crispés par l’enjeu, les hommes de Vahid Halilhodzic ont d’abord laissé les Castelroussins prendre les devants. Et si le premier tir de la rencontre est l’œuvre d’un joueur de l’Indre (Vandenbossche, 4e), c’est tout de même Pauleta qui est le mieux placé pour donner un peu d’allant à ce round d’observation (5e). Une entrée en matière tout à fait significative de ce que sera cette 87e édition du genre.
Et on a beau tourner le problème dans tous les sens, pour que le spectacle soit à la hauteur, il faut être deux. Avec des joueurs de Châteauroux qui ont vogué entre création et résignation, et des Parisiens qui en feront tout autant, finalement, la prudence a pris le pas sur l’effervescence qui sied habituellement au rendez-vous.
Le résultat est donc fort peu sexy. Pire même, il faudra attendre le but de Pauleta pour voir enfin le premier tir cadré de cette rencontre. Certes, le ratio tir cadré-but est au plus haut, mais côté spectacle, on repassera.

Pauleta encore

Sur le plan du jeu, on notera que la vivacité de Guei et de Sidibe déstabilisera plus d’une fois l’une des meilleures défenses de Ligue 1. Mais autour de Déhu et de Pierre-Fanfan, le PSG est fidèle à son âme combattive. Rien ne filtre.
Dans le rôle du point de fixation, le précieux Ljuboja sera dans son rôle pour libérer Pauleta d’un travail qui n’est pas le sien. Tout comme M’Bami, dont la qualité n’a cessé de croître tout au long de cette saison, et qui sera le détonateur de l’unique but de cette finale.

Un but offert par le meilleur passeur parisien de la saison. Le corner de Fiorèse que prolongera de la tête au premier poteau Pauleta, résume l’importance dans la finition, de ces deux hommes cette saison (23 buts pour l’un, 13 passes décisives pour l’autre). Souvent, une finale est un condensé idéal de ce qu’a été le meilleur et le pire durant une saison. Là, il a su marier cette antinomie. Comme ces deux alertes de Fiorèse, toujours pour la tête de Pauleta (13e et 55e) et qui, dans le second cas, sera détournée in extremis par Bertin.
On l’a donc bien noté, cinq minutes avant le but parisien, M’Bami s’échappait depuis le rond central, très vite relayé par Pauleta, l’international camerounais se retrouvait dans la surface de Roche, le gardien castelroussin, et c’était encore Bertin qui venait stopper l’assaut (60e). L’entrée en jeu de Benachour donnera le petit coup de fouet escompté. Reste que la fougue du minot parisien ne suffira pas à asseoir définitivement l’avantage des siens. Il y contribuera, certes, mais il n’en ajoutera pas. Le coup de sifflet final libérera six ans d’une réelle frustration. Sur le terrain, comme dans les tribunes.

Et s’il ne faut pas être exigeant en la matière, on comprendra que les bonheurs précédents, les joies d’une saison redoutable mais formidable, ont suscité quelques promesses dont l’antre du Stade de France ne devait nous priver. L’œil pointu de l’aigle des Açores a rallumé la flamme et vite effacé une partie de ces manques.
Car quoi que l’on pense, cette saison, Paris a mérité d’ajouter une ligne à son palmarès. D’abord, pour les hommes qui en étaient ce soir, ensuite, pour ceux qui en souffraient secrètement depuis six ans…

Réactions :

Francis Graille (Président du PSG)
« Nous terminons en beauté cette saison avec un nouveau titre pour Paris. Je suis simplement déçu par l’attitude du public envers Frédéric Déhu. Il ne méritait pas cela, d’autant plus qu’il a réalisé une saison exemplaire. Excepté cela, la soirée a été extraordinaire. Le PSG sera ambitieux la saison prochaine, que nos supporters se rassurent. »

Michel Denisot (Président de Châteauroux)
« Je suis très content pour Châteauroux. Nous avons donné une bonne image du club et de sa région, ce qui nous satisfait. Nous avons joué du mieux que nous pouvions. Je félicite le PSG qui ajoute une nouvelle ligne à son palmarès. Une finale se joue dans la tête et sur ce point, Paris a été meilleur. Cette équipe revient en première ligne. Il faut être réaliste, le résultat est correct pour tout le monde. Je remercie le public castelroussin qui est venu en nombre. »

Vahid Halilhodzic (Entraîneur du PSG)
« Cette victoire aura été difficile, mais elle est méritée. Nous sommes récompensés de tout le travail fourni cette saison, de notre humilité et de notre modestie après notre deuxième place en championnat. Je tiens à féliciter l’équipe de Châteauroux qui a réalisé un bon match et qui s’est battue jusqu’au bout avec ses moyens. Mais Paris mérite sa victoire. Ce trophée signe le retour du PSG sur le devant de la scène. L’an prochain, nous souhaitons construire une équipe encore plus compétitive, mais surtout nous garderons cet esprit qui nous a permis d’en arriver là, et ce contre tous les pronostics. Mais pour le moment, nous pensons surtout à fêter notre Coupe. »

Victor Zvunca (Entraîneur de Châteauroux)
« Ce soir, je ne suis pas vraiment déçu. L’équipe n’a pas retrouvé toutes ses qualités collectives, et le PSG a su exploiter une belle occasion. Il nous a surtout manqué des situations intéressantes à l’approche des trente mètres pour être réellement dangereux. C’est très bien d’être arrivé en finale, mais quand on la perd, on ne peut pas parler d’une belle aventure. »

Pedro Pauleta (Attaquant du PSG)
« Tous mes buts sont importants, mais c’est vrai que celui de ce soir offre la coupe de France au PSG. C’est le résultat de tout un groupe. Nous nous attendions à un match difficile contre une bonne équipe de Ligue 2, mais l’important dans une finale demeure de soulever la Coupe. Les supporters du PSG méritaient peut-être une plus belle finale, mais j’espère que la victoire les contentera. Je vais faire la fête ce soir avec les copains avant de rejoindre ensuite la sélection portugaise pour l’Euro 2004. »

Teddy Bertin (Capitaine et défenseur de Châteauroux)
« Je ressens un pincement au cœur après cet échec. J’ai déjà gagné cette compétition une fois (avec Strasbourg en 2001, nda), mais cela ne m’aurait pas déplu de soulever une deuxième coupe. Il n’est pas donné à tout le monde de jouer une finale, et la médaille est vraiment belle, mais ce n’est jamais suffisant. A 34 ans, alors que je croyais ma carrière terminée, je me rends compte que des clubs de l’élite s’intéressent encore à moi. C’est flatteur, mais le mérite revient à cette belle équipe de Châteauroux. Cette formation a de l’avenir. »

Lionel Létizi (Gardien du PSG)
« Je suis très heureux pour le club, et pour tous les acteurs de cette superbe saison. Etonnamment, je gagne un trophée avec Paris, l’année où je m’y attends le moins. Nous sommes récompensés de nos efforts. Seul bémol, l’attitude du public envers Fred Déhu. Il a tout donné pendant les quatre années passées ici, et a largement contribué à notre réussite cette saison. Aujourd’hui, il n’y a que du bonheur et nous souhaitons avant tout fêter la Coupe. »


Le stade :

Le Stade de France

Le Stade de France


 

Loic
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