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PSG – Hambourg 1-3, 19/07/80, match amical 80-81

Samedi 19.07.1980, match amical de pré-saison, à Saint-Ouen, au Stade de Paris (Bauer) :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – HAMBOURG S.V. (RFA)  1:3 (0:0)
– 4 000 spectateurs environ. Buts : Hidien (47′), Memering (65′, sur penalty), Hrubesch (71′), Memering (82′, contre son camp). Arbitre : M. Biguet.
L’équipe du PSG : Dominique BaratelliJean-Marc Pilorget, Abel Braga, Éric Renaut, Antoine Garceran (Philippe Col, 71′) – Dominique Bathenay, Luis Fernandez (Mustapha Dahleb 46′), Jean-Noёl HuckNambatingue Toko, Dominique Rocheteau, François Brisson. Entraîneur : Georges Peyroche.
L’équipe de Hambourg : Stein – Kaltz, Jakobs, Hieronymus, Hidien (Heesen, 70′) – Magath, Reimann (Weinmayer, 46′), Memering – Milewski, Hrubesch, Dressel. Entraîneur : Zebec.


Maillot utilisé :

Maillot extérieur de la saison précédente (1979-80)


Photos du match :

Pilorget, Abel, Renaut, Garceran, Baratelli, Bathenay, Toko, Huck, Rocheteau, Fernandez et Brisson avant le match

Eric Renaut à la lutte avec Hrubesch (archives O. Esnard)


Compte-rendu (presse) :

Hambourg plus fort

Même sans Keegan, parti, et Buljan, dans la tribune, Hambourg, finaliste de la Coupe d’Europe, reste – y compris en période de rodage – une redoutable machine à jouer au football. Les Parisiens, pourtant tout auréolés d’un récent succès sur Saint-Etienne, s’en sont aperçus à leurs dépens.

L’équipe de Peyroche n’avait cependant pas fait mauvaise figure en première mi-temps, traitant avec son prestigieux adversaire sur un pied d’égalité. Les bonnes balles de Huck, les accélérations de Toko, le travail de récupération de Fernandez, la sûreté défensive de Renaut pouvaient laisser croire à un résultat plus positif.

En vérité, si le jeu était assez plaisant avec de fréquents renversements de situation, les gardiens n’eurent guère l’occasion de montrer leur talent. Les occasions de but furent rares. La rentrée de Dalheb en seconde période donna, dans un premier temps, un pouvoir créatif plus grand à la formation parisienne, mais « Moumousse » est encore un peu juste sur le plan du rythme et ce sont au contraire les Allemands qui augmentèrent la cadence. La rentrée de Weinmayer, sur le flanc droit de l’attaque, donna à Hambourg – avec le redoutable Dressel à gauche – deux ailiers qui bombardèrent de centres la défense du Paris.S.-G.

C’est sur une longue transversale de Weinmayer, précisément, que Hidien, monté sur son aile, ouvrit le score d’un fort joli tir de vingt-cinq mètres. Le match venait tout juste de reprendre. Les Parisiens réagirent par l’intermédiaire de Dahleb, et, sur l’un de ses tirs, Stein dut effectuer un arrét en voltige (55′), mais on a dit pourquoi ce ne fut qu’un feu de paille.

Magath et les siens exercèrent à nouveau leur ascendant sur la rencontre et Memering ajouta un deuxième but en transformant un penalty pour faute de Pilorget sur Hrubech dans la surface. Dans la foulée, si l’on ose dire, les Allemands en ajoutèrent un troisième, à la suite d’un corner tiré bien tendu par Dressel et que l’avant-centre international transforma de près.

Les Parisiens auraient mérité de sauver l’honneur autrement que par une mésentente entre Memering et son gardien. Ils eurent effectivement un bon sursaut, Brisson ratant une occasion à un mètre de la ligne…

Le métier des Allemands, la valeur de certaines individualités, tels Hrubesch, Dressel – peut-être le meilleur Weinmayer, Magath, Kaltz, Jakobs, ont prévalu. L’équipe parisienne a donc passé un test intéressant. On a vu samedi soir Huck, Toko, Fernandez, Renaut évoluer un ton au-dessus de leurs partenaires, mais c’est l’ensemble qui doit encore s’améliorer collectivement si le Paris-S.-G. veut jouer les premiers rôles.

– Analyse de France Football :

Savoir prendre des risques

Paris-SG a terminé sa préparation en se faisant battre à Saint-Ouen par Hambourg. Cette défaite, en soi, n’a rien de déshonorant. Les Allemands, ne l’oublions pas, ont été finalistes de la Coupe d’Europe et ils comptent dans leurs rangs des individualités de grande valeur avec, comme chef de file, le redoutable avant-centre Hrubech…

Voilà pourquoi Georges Peyroche préférait insister sur la bonne performance de son équipe lors du Tournoi de Troyes face aux Stéphanois. Ce qui ne veut pas dire que l’entraîneur parisien n’est pas conscient des progrès qui restent à faire pour prétendre jouer les premiers rôles :

« D’un match contre un adversaire de la valeur de Hambourg, il y a toujours quelque chose à retenir, disait-il. Vous avez vu ces frappes de balle de trente-quarante mètres sans élan et ces prises de risque dans les tirs. Il y a chez nous tout un état d’esprit à changer au niveau des joueurs certes, mais aussi dans le public. Les gars hésitent à tirer parce que, s’ils ratent la cible, ils se font siffler. Les Allemands n’ont pas ce genre de problème. »

Finalement, à l’heure de l’ouverture, le coach est assez confiant. Il compte beaucoup sur le travail foncier qui a été fait en Hollande et dont on perçoit déjà les premiers effets sous la forme d’une bonne condition physique :

« C’est un travail semblable à celui que j’avais entrepris à Lille, rappelle-t-il. Les gars vont « tenir » très longtemps, vous pouvez en être sûr. Dans une première phase, trois entraînements quotidiens, puis deux par la suite… Ça devrait carburer fort. »

Comment se présentera l’équipe qui jouera jeudi à Angers? En défense, l’incertitude plane encore en ce qui concerne la participation de Morin. Le stoppeur parisien, qui s’était ouvert le genou, va mieux. S’il devait finalement renoncer, Abel — qui a livré un duel homérique à Hrubech à Saint-Ouen conserverait le poste.

Au milieu, l’apport offensif de Dahleb en seconde mi-temps n’a pas été compensé sur le plan défensif.

« Ce qui a favorisé, affirme Peyroche, les initiatives des Allemands. »

Comme « Moumousse » est encore un peu « court » et que le PSG joue à l’extérieur, on verra très certainement en Anjou le milieu de terrain de la première mi-temps, soit : Huck, Bathenay, Fernandez.

En attaque, le même trio sera partant : Toko, Rocheteau, Brisson. Boubacar revient doucement : entraînement le matin, musculation l’après-midi. Il n’est donc pas encore compétitif. Le danger devrait venir de Toko, joueur à longs segments, qui aime partir de loin. Mais on suivra avec attention le match de Rocheteau qui s’est bien battu face à la défense de Hambourg dans des conditions diffici-les, recevant peu de ballons exploitables. Un but à Angers le mettrait en confiance avant d’aborder ses grands débuts au Parc.

En se déplaçant à Angers, puis en recevant Strasbourg, le PSG devrait effectuer un bon départ, car c’est un calendrier raisonnable : trois points en deux matches, par exemple, voilà qui serait parfait. Psychologiquement, c’est important de bien démarrer…


Le stade :

Le stade de Paris, dit "Stade Bauer"

Le stade de Paris, dit « Stade Bauer »

Loic
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