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PSG – Marseille 0-2, 28/04/91, Coupe de France 90-91

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Dimanche 28.04.1991, Coupe de France, 8e de finale à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – OLYMPIQUE DE MARSEILLE  0:2 (0:1)
– 38 000 spectateurs environ. Buts : Fournier, 45′ ; Papin, 54′ sur penalty. Arbitre : M. Laine.
L’équipe du PSG : Joёl BatsJean-Pierre Bosser, Antoine Kombouaré, Philippe Jeannol, Francis LlacerJocelyn Angloma, Jean-François Charbonnier (Franck Tanasi, 61′), Oumar Sène (Liazid Sandjak, 61′), Safet SusicDaniel Bravo, Zlatko Vujovic. Entraîneur : Henri Michel.
L’équipe de Marseille : Olmetta – Amoros, Mozer, Boli, Casoni – Di Meco, Germain, Fournier, Waddle (Stojkovic, 76’) – Pelé, Papin. Entraîneur : Goethals.
Avertissements : Philippe Jeannol, 51’, Francis Llacer, 64’, Fournier, 65’, Di Meco, 69’, Mozer, 77’.


Maillot utilisé :

Coupe de France Adidas 1990 1991

Maillot Coupe de France 1990-91


Billet :


Programme :


Photos :

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Les parisiens avant le coup d’envoi

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Safet Susic et Papin, les deux capitaines

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Safet Susic dans ses oeuvres

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Oumar Sène

Coup franc de Safet Susic

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Jean-François Charbonnier


Compte-rendu (France Football) :

45′ : coup franc d’Amoros sur le côté droit. Germain et Kombouaré manquent le ballon, qui atterrit sur Fournier, lequel trompe Bats (0-1).
54′ : Waddle sert Pelé, qui s’enfonce. Il est pris en sandwich par Angloma et Kombouaré. Papin transforme le penalty (0-2).

MARSEILLE DE BARI A PARIS (L’Humanité)

Les finalistes de la Coupe des clubs champions n’ont laissé aucune chance au PSG hier après-midi au Parc (2-0).

Il soufflait comme un air de récréation dans l’enceinte du Parc des Princes. Marseille était montée à Paris, interlude obligé avant de descendre sur Bari, le 29 mai prochain. Les «Winners», calés dans le quart de virage de la tribune Auteuil, avaient ôté leurs Bombers orange et se laissaient dorer au soleil en sautillant sur place. Les «Ultras» avaient installé leurs habituelles banderoles et récupéraient gentiment leur énergie sacrifiée mercredi dernier. En face, dans la tribune Boulogne, le KOP parisien donnait par contre les signes d’une nervosité déjà manifestée à l’extérieur où le pare-brise du car de l’OM fut lapidé et brisé. A la mi-temps les CRS durent encore faire le ménage alors que les sièges commençaient à voler bas.

Il faut dire que sur la pelouse, les joueurs du PSG perdaient progressivement leurs illusions.

Démarrée sur un faux rythme, la partie allait bientôt découvrir le visage des deux équipes. L’attaque parisienne crut pourtant en son destin à la 10e minute, avant que Daniel Bravo ne mette le ballon au-dessus de la barre transversale d’Olmeta, l’une des seules véritables actions de but (il faudra attendre la 87e minute pour que Vujovic inquiète à nouveau le gardien olympien). Pour le reste, les finalistes de la Coupe des clubs champions, aussi sereins que possible, commencèrent par se faire plaisir. Chris Waddle, avant de laisser sa part à Dragan Stojkovic (75e), prit en grippe l’infortuné arrière parisien Francis Llacer et dansa autour de lui tout au long de la rencontre. Abedi Pelé, dont les facultés de jaillissement ne se sont plus à vanter, évoluait comme en terrain conquis au sein de la défense du PSG.

Mais toutes ces facéties avaient encore le désavantage de laisser planer un doute factice quant à l’issue de ce huitième de finale. Après deux tentatives du duo Waddle-Papin (32e et 34e), l’OM se mit à l’abri juste avant de rentrer aux vestiaires à la mi-temps. Coup franc de Manuel Amoros sur la droite: Jean-Pierre Papin se voit contraint de laisser filer le ballon au second poteau mais Laurent Fournier, qui s’était fait oublier, parvient à contrôler et à tromper Joël Bats d’un tir à ras de terre (45e). Huit minutes après la reprise, Pelé pique un sprint dans la surface de réparation parisienne et se fait coincer par deux défenseurs, permettant ainsi à Papin, peu en réussite actuellement et qui connait des problèmes de vision avec un oeil atteint de toxoplasmose, d’inscrire le deuxième et dernier but sur penalty (53e minute).

Au petit trot, l’OM venait de s’offrir quelques largesses qui donnaient aux tentatives de réplique du Paris-SG un caractère sans doute pathétique mais totalement inopérant. Jamais cette équipe qui voulait se raccrocher à la Coupe en désespoir de cause comme à une relique sacrée, ne parut en mesure de se hisser au niveau de l’OM dans la conduite du jeu même si, au départ, celle-ci bénéficiait d’un excédent de motivation. En fait, l’équipe phocéenne semble posséder désormais une marge de sécurité suffisamment ample sur les pelouses de l’Hexagone, fruit d’une organisation tactique irréprochable.

Dès lors, ce fameux triplé que Raymond Goethals évite d’évoquer, ne paraît plus tout à fait une utopie. Mercredi soir à Brest, Marseille aura en sa possession un nouvel indice qui pourrait lui permettre de déblayer le chemin vers Bari. A voir la maîtrise d’ensemble de ce onze phocéen et surtout son potentiel en réserve, il n’est pas interdit de penser que l’OM aura les moyens de se démultiplier à l’occasion des trois compétitions qui lui tendent toujours les bras. A la fin du match, Carlos Mozer prit le temps d’aller saluer le petit groupe de supporters olympiens pour offrir son maillot au plus jeune d’entre eux. Et poursuivre la route ensemble.


Le stade :

Le Parc des Princes


 

Loic
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