Saint-Etienne – PSG 2-3, 17/09/83, Division 1 83-84

Samedi 17.09.1983, Championnat de France, Division 1, 9e journée (7e place) à Saint-Étienne, au Stade Geoffroy-Guichard :
A.S. SAINT-ÉTIENNE – PARIS ST-GERMAIN F.C.  2:3 (1:2)
– 15 389 spectateurs. Buts : Alain Couriol, 29′, Kupcewicz, 36′, Michel N’Gom, 43′ ; Mustapha Dahleb, 88′, Zanon, 89′.Arbitre : M. Bouillet.
L’équipe du PSG : Dominique Baratelli – Yannick Guillochon, Jean-Marc Pilorget, Dominique Bathenay, Franck Tanasi – Gérard Janvion, Pascal Zaremba, Luis Fernandez – Alain Couriol, Michel N’Gom (Mustapha Dahleb, 76′), Safet Susic. Entraîneur : Lucien Leduc.
L’équipe de Saint-Etienne : Castaneda – Claveloux, Mahut, Moizan, Zanon – Oleksiak, Daniel, Kupcewicz, Sanchez – Diarte (Carrot, 12’), Bellus. Entraîneur : Djorkaeff.

Maillot utilisé :

Maillot domicile 1983-84

Programme :

(collection La Mémoire du PSG)

Photos du match :

Pascal Zaremba et Alain Couriol à la poursuite de Kupcewicz

Zanon marquera sur coup franc à la dernière minute, mais cela ne suffira pas pour les Verts.

Vidéo :

Compte-rendu (France Football) :

Malgré une très forte pression exercée sur l’adversaire en seconde période, les Stéphanois ont échoué au port devant Parls-SG et son football plus assis, plus construit. A mi-parcours, les Parisiens avaient, du reste, déjà pris le large grâce à deux coups de tête de Couriol et de N’Gom, compensant largement le joli but, sur coup franc, de Kupcewicz. Et c’est Dahleb qui, à deux minutes de la fin, assena le dernier coup sur la tête d’une équipe stéphanoise trahie par son attaque.

Réaction :

Pilorget « Au tour d’Auxerre »

Samedi soir, au stade Geoffroy-Guichard, Jean-Marc Pilorget avait le sourire tranquille de l’homme s’étant bien acquitté de sa tâche et faisant de surcroît partie d’une équipe qui s’est remise à gagner. Dans ces conditions, rien de tel qu’une conversation avec lui pour boire un bon bol d’air frais…
« C’est vrai que c’est reparti pour Paris-SG, non ?
– On le dirait effectivement si l’on en juge par les deux victoires à l’extérieur que nous avons remportées cette semaine, l’une à Glentoran au titre de la Coupe des Coupes, et l’autre à Saint-Etienne, où, décidément, nous ne réussissons pas si mal !
– Redoutiez-vous ce déplacement en terre stéphanoise ?
– Chaque match recèle évidemment ses dangers. Celui-ci n’échappait donc pas à la règle, d’autant que mercredi soir à Glentoran, nous avons dû batailler à dix pour battre les irlandais, ce qui ne s’est évidemment pas fait sans une grosse dépense physique de notre part. Cela étant, sachant que Saint-Etienne a quelques problèmes en ce moment, nous nous disions aussi qu’il y avait peut-être un bon coup à faire à Geoffroy-Guichard. Et nous l’avons donc fait !
– Justement, comment avez-vous trouvé les Verts ?
– Disons que l’on sent que Saint-Etienne est une équipe en proie à quelques problèmes, ceux que connaissent en vérité toutes les équipes qui ne gagnent pas et se trouvent donc mal classées. C’est du même coup une équipe un peu désunie. Il n’empêche qu’en deuxième mi-temps notamment, nous avons soutien face à elle.
– Cette deuxième mi-temps effectivement un peu plus laborieuse de votre part procède-t-elle uniquement de la pression adverse s’étant alors exercée sur vous ?
– Non ! Disons que, à ce moment-là, nous avons eu un peu de mal à ressortir derrière. En tout cas, jusqu’à ce que l’on marque un troisième but ayant définitive-ment scellé le sort du match.
– Reste que Paris-SG va mieux, bien mieux qu’il y a quelque temps. A quoi cela vous semble-t-il dû ?
– Au fait que, peu à peu, nous retrouvons ce jeu d’équipe qui nous a par exemple fait gagner la Coupe en fin de saison dernière. Pour cela, il faut dire que nous nous sommes gaillardement remis au travail après une période plus approximative au cours de laquelle nous avons probablement eu le tort de ne pas jouer suffisamment ensemble. Peut-être parce que nous étions restés sur l’euphorie de notre victoire en Coupe, alors qu’il nous fallait confirmer, plutôt !
– Dans la mesure où vous avez entamé une nouvelle série gagnante à Glentoran, qu’espérez-vous de votre déplacement chez l’ogre auxerrois, demain mercredi ?
– Eh bien ! le fait qu’Auxerre soit allé ganger à Monaco va tout simplement nous permettre d’aller battre cette équipe chez elle demain soir, c’est tout !
– Sérieusement ?
– Et pourquoi pas !
– A part cela, ne nous dites tout de même pas que vous vous attendiez à ce que Auxerre aille battre Monaco pendant que vous, vous veniez à bout de Saint-Etienne ?
– Non, c’est vrai, cette victoire est assez impressionnante, surtout à nos yeux de Parisiens qui venaient de se faire battre a domicile par une équipe de Monaco ayant fait très belle impression ce soir-là. Comme quoi…
– Au fait ! Auxerre, ça devient sérieux, avec tout ça ?
– Eh oui ! La place qu’occupe Auxerre, mais aussi celle qu’occupe une équipe Rouen, démontre qu’il n’y a pas que quatre ou cinq équipes en France comme certains avaient tendance à le laisser croire en tout début de saison. En tout cas, avec huit victoires d’affilée, les Auxerrois sont en train de réaliser un sacré parcours, je suis bien d’accord avec vous !
– Votre victoire à Saint-Etienne vous parait-elle de nature à relancer vos espérances pour le titre ?
– Le titre, vous savez, c’est encore loin. Reste que après neuf journées, nous avons six points de retard sur le leader. Cela fait tout de même beaucoup. Et surtout, on sait que pour prétendre être champions, il ne faut guère perdre plus de trois matches. Or, comme nous, nous en avons déjà perdu trois, vous voyez ce qu’il nous reste à faire, si l’on veut y arriver! »

Le stade :

Le stade Geoffroy-Guichard