Mulhouse – PSG 1-0, 28/01/84, Coupe de France 83-84
Samedi 28.01.1984, Coupe de France, 1/32 de finale à Strasbourg, au Stade de la Meinau :
F.C. MULHOUSE (D2) – PARIS ST-GERMAIN F.C. 1:0 (0:0)
– 7 500 spectateurs environ. But : Six, 56′. Arbitre : M. Biguet.
L’Équipe du PSG : Dominique Baratelli – Yannick Guillochon, Gérard Janvion, Pascal Zaremba (Dominique Bathenay, 46′), Jean-Claude Lemoult – Alain Couriol, Luis Fernandez (Alain Préfaci, 80′), Safet Susic, Salah Assad – Dominique Rocheteau, Michel N’Gom. Entraîneur : Lucien Leduc.
L’équipe de Mulhouse : Desrousseaux – F. Mansouri, Pleimelding, Huck, A. Mansouri (Zdun, 33’) – Grumelon, Bernardet, Gaisser (Wiss, 71’) – Durkalic, Kist, Sux. Entraîneur : Banide.
Avertissements : Luis Fernandez, 54’, F. Mansouri, 65’, Wiss, 88’.
Maillot utilisé :
Programme :
Photos du match :
Vidéo :
Compte-rendu :
[En 1983-84, les 1/32 de finale de Coupe de France se jouent en un match, sur terrain neutre. La FFF a donc décidé que Strasbourg était l’endroit parfait pour organiser la confrontation entre Mulhouse et Paris… No coment.
C’est sur un fait de jeu que les alsaciens, pensionnaires de Division 2, vont ouvrir la marque : une main mulhousienne non sifflée va entrainer l’ire de bon nombre de joueurs parisiens… pendant que la contre-attaque va se développer et aboutir à un but de Six! Plus rien ne sera marqué et le double tenant du titre va sortir sans gloire de sa compétition fétiche…]
L’Equipe :
Vous avez dit surprises ?
Est-ce vraiment une surprise ? Ceux qui avaient assisté, quatre jours plutôt à Paris-SG – Brest détenaient une première partie de la réponse : les attaquants parisien souffrait belle et bien du virus de l’inefficacité. Ils l’ont confirmé à Mulhouse [note : c’était en fait sur terrain « neutre » à Strasbourg, mais même pour les journalistes, la Fédération avait fait jouer le FC Mulhouse à domicile] face à une équipe fringante qui n’aura pas volé sa qualification aux dépens du double tenant de la coupe, s’il vous plaît. Il est simplement dommage, pour l’équité sportive, que le but merveilleux de sang-froid inscrit par un intenable Didier Six ait été entaché au départ de la contre-attaque mulhousienne d’une faute flagrante à deux mains de Mansouri en pleine surface de réparation alsacienne. Le penalty s’imposait mais au lieu de protester et de lever les bras au ciel, les Parisiens auraient mieux fait de surveiller la nouvelle chevauchée de Jean- Noël Huck qui délivra à Six une merveilleuse ouverture. Parfois il faut un petit coup de pousce du destin ou une clémence de l’arbitre. Cela précisé, c’est Mulhouse qui fait la meilleure impression, pratiquant un football bien léché, enthousiaste, d’un très bon niveau collectif. Et ce sont toujours ces Mulhousien qui avait lancé les premières escarmouches par notre vieille connaissance, Kist, auteur d’un tir superbe (12’) qui eut fait mouche, sans un Baratelli des grands soirs.
« Papi » a fait de la résistance jusqu’au bout en effectuant des interventions remarquables sur de jolies tentatives de Kist et de Six qui eurent à plusieurs reprises le but au bout de leurs chaussures à crampons. Il fut bien le seul parisien avec Zaremba, victime d’une béquille et qui me reparut plus sur le terrain, après le repos. Mais que dire de leurs coéquipiers ?
À vouloir jouer chacun leur petit numéro personnel, ils se sont cassés les dents. À vouloir obstinément percer par le centre, ils s’offrirent en pâture à l’excellent tandem Huck-Pleimelding qui n’en demandaient pas tant. À vouloir entrer dans la cage adverse avec le ballon, les attaquants parisiens exécutèrent à chaque fois le dribble de trop.
Le pire dans cette triste affaire, c’est que mis à part deux bons essais de Lemoult et de Couriol, sur coup franc de Susic en première période et une timide réaction d’orgueil en fin de rencontre, les partenaires de Fernandez permirent à Desrousseaux de passer une soirée confortable.
À Mulhouse, il faut associer dans les éloges l’équipe toute entière, combien même Kist aurait été un poison intenable, Six en forme quasi internationale, Bernardet est toujours aussi précieux, Grumelon très sobre, Huck en pleine plénitude physique et Pleimelding un stoppeur intransigeant.
Dans une équipe parisienne décevante au possible et qui se doit de réagir sans tarder si elle entend jouer encore un rôle en championnat, seuls Baratelli et Zaremba n’ont pas grand-chose à se reprocher, de même que Lemoult qui tenta de secouer l’apathie inquiétante de ses coéquipiers.
Le stade :
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