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PSG – Monaco, 1-1, 28/08/22, Ligue 1 22-23

Dimanche 28.08.2022, Ligue 1, 4ème journée, à Paris au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C – A.S MONACO 1:1 (0:1)
– 46 000 spectateurs environ. Buts : Volland 20′ ; Neymar 70′ sur penalty. Arbitre : M. Bastien.
L’équipe du PSG : Gianluigi DonnarummaSergio Ramos, Marquinhos (Nordi Mukiele, 86′), Presnel Kimpembe – Achraf Hakimi, Renato Sanches (Danilo Pereira, 64′), Marco Verratti, Nuno MendesLionel Messi (Pablo Sarabia, 86′), Neymar, Kylian Mbappé. Entraîneur : Christophe Galtier.
L’équipe de Monaco : Nübel – Disasi, Maripan, Badiashile – Aguilar, Fofana, Camara (Jean Lucas 74′), Caio Henrique -– Volland (Akliouche 25′, Minamino 54′), Ben Yedder, Golovin (Embolo 64′). Entraineur : Philippe Clement
Avertissement : Neymar 5′, Akliouche 39′, Camara 54′, Presnel Kimpembe 77′, Marco Verratti 86′, Badiashile 90′, Achraf Hakimi 90’+5′.


Maillot utilisé :

maillot PSG DOM L1 22-23

Maillot domicile 22-23


Photos du match :

Le onze parisien (psg.fr)

Marco Verratti qui tente de s’extraire du bon pressing monégasque (psg.fr)

Gianluigi Donnarumma qui place son mur et qui repoussera ensuite le coup franc (psg.fr)

Marquinhos à la lutte (psg.fr)

Lionel Messi (psg.fr)

L’égalisation de Neymar sur penalty (psg.fr)

Le Virage Auteuil (B. Navet)


Vidéo (cliquez sur « Regarder sur YouTube ») :


Compte-rendu (CulturePSG) :

Premier accroc pour le PSG de Galtier

Le PSG défiait l’AS Monaco ce dimanche soir (20h45) à l’occasion de la quatrième journée de L1 et les Parisiens n’ont pu faire mieux que 1-1. L’ASM a dominé le premier acte et ouvert le score par Volland, Paris a réagi dans le second et logiquement égalisé par Neymar. Dans le jeu, le PSG de Galtier a été vraiment gêné pour la première fois cette saison.

Le match :

Le PSG donne le coup d’envoi, et Monaco s’installe directement dans le camp parisien avec un pressing haut. Alors que Paris avait le ballon dans son camp, Neymar est averti par l’arbitre pour s’être vengé avec un coup d’épaule sur Volland après un léger coup non sanctionné du Monégasque (5e). Le coup-franc tiré par Golovin trouve Disasi excentré au deuxième poteau qui remet dans le coeur de la surface et embarasse la défense du PSG (7e). Le bon pressing de Volland donne dans la foulée un corner aux Monégasques, mais Donnarumma s’impose dans sa surface (8e). Verratti et Neymar s’agacent de ne pas voir Maripan sanctionné après une faute d’antijeu sur le Brésilien au milieu du terrain (9e). Excentré sur la droite de la surface de l’ASM, Mbappé s’écroule après un contact avec Camara, M. Bastien ne bronche pas (12e).

L’intensité du premier quart d’heure de jeu entraîne une tension certaine sur la pelouse. Les esprits s’échauffent presque sur chaque duel. Servi par Neymar dans le couloir gauche, Mbappé s’essaye à deux fois pour centrer. Chacune de ses tentatives est repoussée par le verrou monégasque (19e). Dans la continuité de l’action, après un ballon perdu par Messi dans le coeur du jeu, Golovine sert Volland, qui s’en va ouvrir le score pour Monaco (0-1, 20e). L’Allemand semble s’être blessé sur son geste, sa jambe s’entrechoquant avec celle de Kimpembe. Akliouche se prépare pour le remplacer, tandis que le jeu est arrêté après un gros choc entre Camara et Neymar. Nübel intervient loin de sa surface devant Mbappé, qui partait en profondeur (26e). Neymar profite d’une erreur de relance monégasque pour récupérer le ballon et s’enfoncer dans la surface, mais sa frappe est contrée (29e), puis, dans un deuxième temps, Mbappé manque sa tête. Une passe mal ajustée de Neymar donne une munition en contre aux Monégasques, sans conséquence pour Paris (30e).

Sanches se met à la faute sur Camara à un peu plus de 20 mètres de son but. Coup-franc plein axe pour Monaco. La patte gauche de Caio Henrique oblige Donnarumma à s’allonger sur sa droite, corner (33e). Dans la foulée, une passe contrée de Neymar interrompt un contre tonitruant du PSG, Monaco s’en sort bien. Coupable d’un tacle par derrière sur Kimpembe, auteur d’un une-deux avec Mendes, Akliouche est averti à son tour (40e). Mendes, servi par Neymar sur son aile gauche, trouve Mbappé, seul dans la surface adverse. Sa frappe est contrée par Disasi, vigilant (43e). Le corner obtenu fait parcourir un frisson dans les travées du Parc, mais Monaco réussit à se dégager, tout comme sur une deuxième salve du PSG survenue dans la continuité (44e). Messi trouve le poteau gauche de Nübel sur une frappe enroulée des 25 mètres, Mbappé, premier à la retombée du ballon, fait de même avec l’arête droite (45e). Paris domine en cette fin de première période, sans pour autant réussir à trouver la faille. Monaco mène 1-0 au retour aux vestiaires.

Paris se fait peur dès la reprise : Donnarumma a failli être lobé par une tête en retrait de Marquinhos, finalement sortie en corner. La minute suivante, le portier italien manque à nouveau d’être effacé par Ben Yedder, plus prompt que lui pour récupérer le ballon aux 30 mètres. Le capitaine monégasque frappe au-dessus (47e). Après s’être réaxé depuis la gauche, Mbappé alerte Nübel sur un tir toutefois trop mou pour mettre en danger Monaco (49e). Camara est averti sur sa troisième faute de la soirée, une intervention en retard sur Hakimi (55e). Neymar bute sur Nübel après avoir vu le ballon revenir dans ses pieds à la suite de sa passe pour Messi, Sanches frappe à côté de l’entrée de la surface dans la continuité (59e).

Neymar, légèrement retenu par un adversaire, frappe au-dessus des 30 mètres alors que Nübel avait déserté son but pour venir à la rencontre de Mbappé (61e). Le Brésilien demande une faute qu’il n’obtient pas. Servi en profondeur par Messi, Neymar s’écroule dans la surface monégasque. Malgré les protestations parisiennes, M. Bastien ne bronche pas (65e). Appelé à revisionner les images par la VAR, l’arbitre du match désigne finalement le point de penalty (67e) alors que Monaco réclame une faute plus tard lors de l’action. Neymar s’élance avec sa course si caractéristique et trompe Nübel -immobile- sur sa droite (1-1, 70e). Les jambes semblent de plus en plus lourdes pour Monaco, à nouveau exposé en contre sur une perte de balle aux abords du but du PSG. Mbappé ne cadre pas depuis l’angle gauche de la surface (73e). Hakimi trouve à son tour le poteau (droit) sur une frappe limpide déclenchée à l’extérieur de la surface à la suite d’une récupération haute (75e).

Kimpembe écope d’un carton jaune pour une faute d’antijeu sur Minamino, qui accélérait dans le rond central (77e) et avait le champ libre devant lui. Nübel stoppe du torse un coup de canon de Mbappé, qui a frappé au premier poteau après s’être échappé dans le dos de la défense (84e). Paris enchaîne deux corners dans la foulée sans réussir à se montrer dangereux. Le Bondynois s’illustre à nouveau, coupant de la tête au premier poteau un bon centre d’Hakimi. C’est au-dessus (88e). Galtier proteste avec véhémence alors que Sarabia s’écroule après un excès d’engagement de Badiashile (90e). Le coup-franc de Neymar trouve la tête de Danilo, mais elle fuit le cadre (90e+1). Un dernier coup de pied arrêté frappé par le Brésilien à l’opposé manque sa cible (90e+3), Paris ne l’emportera pas ce dimanche soir. À l’image de cette rencontre tendue de bout en bout, Hakimi et Henrique sont sanctionnés après une échauffourée (90+4).

Réactions :

Christophe Galtier :

Ces premiers point perdus vont-ils calmer les ardeurs selon vous ?
« Je ne sais pas si cela va calmer les ardeurs comme vous le dites. Toujours est-il que nous avons été fortement contrariés par une belle équipe de Monaco. Notamment lors des 35 premières minutes, où Monaco a bien gêné nos premières sorties de balle. Ils ont été très présents sur un plan athlétique pour gagner le ballon. Ils se sont également bien servis de leur qualité dans la transition, à l’image du but qu’ils ont marqué. Nous avons énormément manqué de mobilité, de déplacements. Nous avons beaucoup reçu le ballon dos au jeu et sans mouvement à la construction. Nous n’avons pas assez insisté pendant la première demi-heure de jeu, mais c’était mieux en fin de première période avec une ou deux situations créées. Monaco est venu nous empêcher de jouer tout en jouant bien. C’était vraiment mieux en deuxième période, avec plus de mobilité, plus de disponibilité au milieu de terrain et des attaquants plus hauts. Cela nous a permis de trouver de meilleures relations et de régulièrement gagner le ballon assez haut à la perte. Nous avons donc pu maintenir Monaco sur un bloc très bas. Malgré nos belles occasions, nous n’avons pourtant pas marqué ce deuxième but. Est-ce lié au match de la semaine dernière ? Avons-nous été surpris par l’intensité mise par Monaco, un habitué de ce type de performances ? Peut-être en première période. Cela doit nous servir. »

Neymar a inscrit le penalty qu’il a obtenu. Que s’est-il passé ? A-t-il eu une discussion avec Kylian Mbappé ? La hiérarchie a-t-elle changé ?

« Non, non, la hiérarchie a été établie. C’était bien Kylian en tireur numéro un, et Ney’ en deux. Mais il y a la réalité et l’instant du match. Je constate que Ney’ a tiré le penalty, et que Kylian l’a laissé le tirer. Je remarque surtout que Kylian l’a félicité après son but et que Ney’ l’a remercié également. Le plus important était que nous puissions marquer, que nous puissions égaliser. »

Comme souvent quand le PSG fait face à une forte intensité physique et de l’adversité, on a pu voir des gestes d’énervement et une relative perte du sens collectif. Certains joueurs comme Neymar vous multiplier les touches de balle par exemple. L’avez-vous aussi ressenti du bord de la touche jusqu’à la réaction un peu tardive de votre équipe ?
« Oui, c’est un de nos axes de progression. Nous ne devons pas être surpris de ce que l’adversaire va faire. Vous parlez de Ney’, mais provoquer balle au pied, créer des décalages et faire des différences fait partie de son jeu. Ce soir, il a fait face à une grosse assise défensive de Monaco, qui était très bien organisé. C’était vraiment difficile de se sortir de ces duels. À chaud, je ressens que mon équipe a été surprise par ce qu’a proposé Monaco. Je vous avoue être surpris parce que nous sommes pourtant habitués à ce genre de matchs-là. Il faut avoir beaucoup plus de variété, et lâcher plus vite et mieux le ballon. Nous avons énormément manqué de mouvement, et surtout avant la pause. Il y en a eu beaucoup plus en seconde période, comme du jeu dans le profondeur. Que ce soit par le biais de nos pistons ou de Kylian notamment. Cela nous a permis d’étirer leur bloc et de créer du danger dans la défense monégasque. »

Êtes-vous inquiété par le contenu de cette rencontre, qui pourrait illustrer certaines lacunes et carences de votre jeu, ou est-ce un simple accroc ?
« Nous devons analyser et en tirer des leçons. Nous aurons beaucoup de matchs de ce type-là cette saison. Nous devons être capables sur le terrain de modifier nos plans par une variété de déplacements, de mouvements. Il faut que nous soyons plus mobiles et fuyants pour éviter une défense qui avait très rapidement pris l’ascendant sur nous en première mi-temps. C’est un axe de travail, de réflexion à avoir avec les joueurs et que j’ai. À partir du moment que l’adversaire défend bien et que nous nous ouvrons, nous sommes aussi exposés aux transitions. »

Au contraire des premiers matchs de la saison, il semblerait que vos joueurs ont peiné physiquement ce soir. Vous n’avez pas réalisé beaucoup de changements depuis le début de saison. Allez-vous commencer à le faire à partir de mercredi, quand les matchs vont s’enchaîner ?

« Le but était de trouver une ossature, une base et un modèle de jeu avec de la variété. Bien entendu qu’avec l’enchaînement des matchs jusqu’au 18 septembre, il va automatiquement y avoir une réflexion la manière d’injecter de la fraicheur, du sang-froid. J’ai remarqué que certains ont souffert physiquement ce soir. Notre capitaine notamment, qui a été victime de crampes. Nous avons un peu souffert, oui. L’adversaire nous a imposé des courses. C’était peut-être aussi la première grosse équipe que nous rencontrions, et qui nous a posé un gros défi sur les plans tactique et physique. »

S’être fait bouger de la sorte dès la 4e journée peut-il représenter quelque chose de positif pour la suite de la saison ?

« Monaco est un prétendant au podium, et peut-être au titre aussi. Nous avons fait face au troisième du dernier championnat, une équipe européenne qui a l’habitude de ce genre de matchs. C’était notre premier gros rendez-vous au niveau du rythme et de l’intensité. Nous avons été surpris. J’ose espérer que ce sera la première et dernière fois. Mais cela va donner des idées à nos adversaires, c’est sûr. Jusqu’à présent, nous avons gagné assez rapidement nos matchs, sans trop d’effort. Mais ce soir, nous avons été secoués sur la première demi-heure. Peut-être cela a-t-il engendré de la surprise. Ou au contraire, cela a pu nous amener à donner plus. J’ai vu quelques signes de fatigue qui me laissent penser qu’on ait pu se laisser surprendre après l’avoir emporté si facilement la semaine passée. »

Une interrogation tactique sur le positionnement de Marco Verratti pour finir. On l’a vu se placer entre les défenseurs centraux pour ressortir le ballon sur les phases de possession. Cela vous a-t-il été imposé par Monaco ou était-ce le plan de départ ?

« Le fait que Marco vienne aider de la sorte est quelque chose que nous travaillons beaucoup. Ensuite, derrière, les mouvements attendus nous ont manqué. Aussi bien dans le décrochage que dans la manière de tourner dans le dos des milieux adverses. Il fallait amener plus de liant pour Marco, et aussi Marqui’, qui avait souvent le ballon dans les pieds ce soir. Nos pistons ont été timides en première période. Nous n’avons pas amené la variété souhaitée, en décrochant par exemple. C’était mieux en deuxième période, même si Marco est alors monté d’un cran. L’entrée de Danilo a également servi. Il nous a apporté de la valeur athlétique et une capacité d’agresser plus fortement les lignes et de récupérer plus vite le ballon. »

Sergio Ramos :

C’était le match le plus compliqué du PSG depuis le début de saison. Comment expliquez-vous cela ?
« C’est clair que cela n’a pas été un match simple pour nous. Ils ont marqué en premier et nous ont obligé à nous sublimer, à nous améliorer au cours de la rencontre. Ils ont changé de système aujourd’hui, et nous avons eu du mal à nous y adapter. Nous obtenons un résultat qui ne nous plaît pas totalement, mais un point reste mieux que rien face à une équipe très compliquée à manoeuvrer. Nous devons continuer à travailler, à grandir et à nous améliorer pour aller plus loin. »


Le stade :

Le Parc Des Princes

Prince Owski