PSG – Glentoran 2-1, 28/09/83, Coupe des Coupes 83-84
Mercredi 28.09.1983, Coupe des Vainqueurs de Coupe, 16e de finale, match retour à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – GLENTORAN F.C. (Irl.) 2:1 (0:1)
– 18 000 spectateurs environ. Buts : Mullan, 21′ ; Dominique Bathenay, 48′ sur penalty, Safet Susic, 76’. Arbitre : M. Fernandes Correia.
L’équipe du PSG : Dominique Baratelli – Yannick Guillochon, Jean-Marc Pilorget, Dominique Bathenay, Franck Tanasi – Manuel Abreu, Pascal Zaremba, Alain Couriol – Michel N’Gom, Safet Susic, Mustapha Dahleb (Dominique Rocheteau, 43′). Entraîneur : Lucien Leduc.
L’équipe de Glentoran : Patterson – G. Neil, Dickson, Strain, Connell – Cleary, Bowers, Manley (Blackledge, 69’) – Jameson, Mullan (Stewart, 87’), D. Neil. Entraîneur : McFall.
Maillot utilisé :
Billet :
Programme :
Fanion :
Photos du match :
Résumé vidéo :
Compte-rendu (But) :
Bonjour tristesse…
Paris et ses certitudes. On va faire une bouchée de Glentoran. Pas de problème. D’autant que le résultat obtenu en Irlande (2-1) assure aux joueurs de Leduc une certaine marge de sécurité.
Eh bien non !
Rien à se mettre sous la dent.
Le Paris des mauvais jours. Emprunté, ne sachant pas par quel bout prendre ce match. Quatre joueurs au milieu, un seul en pointe et Susic qui balaie le front de l’attaque. Pas une seule occasion en première mi-temps.
Bonsoir tristesse!
A vous donner l’envie de « piquer un roupillon »…
« C’est le genre de match-piège, avouait Dominique Baratelli. On est pris entre deux feux. Avec l’envie d’attaquer ou celle de préserver le résultat de la première manche. La saison dernière, nous avions rencontré le même problème devant Swansea. Finalement, on avait gagné 2-0 en jouant en contres ».
Peut-être. Il n’en reste pas moins que Glentoran n’avait que sa bonne volonté à opposer aux Parisiens. Les Irlandais eurent même le bonheur d’ouvrir la marque mais ne tentèrent pas pour autant de faire un banco. En fait, son souci était de ramener à Belfast un résultat honorable. Et Paris n’avait rien à craindre de cet adversaire. Mais alors rien du tout.
Voilà pourquoi on ne comprend pas la raison qui a incité Lucien Leduc à imposer à ses joueurs un marquage de zone. Une espèce d’attentisme qui bloqua complètement le match et le rendit insipide.
De quoi faire plaisir à une clientèle qui avait pourtant déboursé une coquette somme pour ce rendez-vous européen !
«Ce n’était pas à nous de faire le jeu, expliquait l’entraîneur parisien. Mais les Irlandais, eux non plus, n’ont rien fait pour emballer le match ».
Et voilà que P.S.G. devient calculateur alors qu’on vantait, il n’y a pas si longtemps encore, son panache. Bien entendu on nous répondra une fois de plus qu’il faut savoir ce que l’on veut. On répliquera que dans le cadre de ce premier tour de la Coupe des Coupes Paris aurait pu allier la manière à la performance.
« On n’a pas été bons, constatait Pilorget, mais ils faut parfois se contenter d’une qualification peu glorieuse. Et puis on ne peut pas être brillants tous les jours ».
Le même refrain dans toutes les bouches.
Ou encore cette remarque de Lucien Leduc comme pour s’excuser du piètre spectacle : « L’équipe a été tellement sollicitée ces dernières semaines qu’elle subit un contre-coup physique. Disons surtout qu’il nous manque un peu de punch ».
Possible après tout. Ce qui ne nous enlèvera pas de l’idée que la formation parisienne a surtout voulu s’économiser en vue d’une nouvelle journée de championnat samedi.
Une fois de plus, heureusement, Susic intervint avec autorité adressant une passe en profondeur lumineuse à Rocheteau, le gardien Paterson n’ayant pour unique ressource que celle de déséquilibrer l’avant-centre du P.S.G. Penalty transformé par Bathenay.
Et ce ne sont pas les deux ou trois exploits de Susic qui auront sauvé le match de sa tristesse.
Il est évident, en tout cas, que le P.S.G. est loin de son meilleur rendement. Peut-être faudrait-il, une fois pour toutes, régler certaines questions tactiques, oser un peu plus, notamment en faisant confiance aux attaquants qui ne manquent pourtant pas.
Sinon… Paris obtiendra peut-être les résultat après lesquels il court mais il aura perdu tout son charme.
Mais on sait déjà de quel côté de la balance Lucien Leduc va pencher. Ne lui a-t-on pas demandé de faire progresser l’équipe dont il a la charge ? Et là, tous les moyens sont bons même s’ils ne séduisent pas forcément…
Le stade :
- Les matchs du 19 janvier - janvier 19, 2025
- Les matchs du 18 janvier - janvier 18, 2025
- Les matchs du 17 janvier - janvier 17, 2025